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Nos politiciens et la culture locale : ignorance, mépris, insolence…

Comme prévu, les éditions Azalées ont été liquidées. Nos politicard(e)s doivent se réjouir. Qu’ils n’aillent pas trop vite en besogne, on n’en a pas fini avec eux ! Quelques exemples du m’en-foutisme avec lequel ils traitent la culture et le livre pays… En 6 ans, la municipalité dionysienne a acquis pour 600 euros de livres […]

Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 25 octobre 2013 à 09H14

Comme prévu, les éditions Azalées ont été liquidées. Nos politicard(e)s doivent se réjouir. Qu’ils n’aillent pas trop vite en besogne, on n’en a pas fini avec eux !

Quelques exemples du m’en-foutisme avec lequel ils traitent la culture et le livre pays…

En 6 ans, la municipalité dionysienne a acquis pour 600 euros de livres chez Azalées. Soit quelque 33 centimes par an. Ce ne sont pourtant pas les ouvrages intéressant directement cette commune qui manquent. Il y a ainsi « L’histoire du nom des rues de Saint-Denis » d’Albert Trotet, délicieux petit ouvrage qui éclaire le passé du chef-lieu.

Il y a également les souvenirs de Jean-Pierre Boyer. Voilà bien un petit marmaille Saint-Denis, né dans un bidonville, qui est allé très loin malgré tout. Cela ne les intéresse pas malgré tous leurs beaux discours.

Le service culturel de Saint-Pierre n’y va pas par quatre chemins : deux heures avant la liquidation judiciaire, on téléphone à Christian Vittori pour lui proposer une subvention. Pour avoir la conscience tranquille. C’est du mépris et rien d’autre.

Nassimah Dindar, voici quelques semaines, a commis un geste hautement symbolique pour soutenir le livre local : elle a glorieusement acheté 24 livres pour 240 euros, destinés aux écoles : ça fait 10 euros par commune, quelle générosité, quelle culture !

Quant à la Région, elle prépare un « schéma » pour le développement du livre local. C’est un peu tard, jeune homme. Alors que le dernier éditeur vent de disparaître. ll aurait suffi de soutenir la production locale au lieu de dilapider des millions d’euros pour des Cases à Lire qui n’accueillent que quelques poignées de lecteurs.

De tels exemples de mépris de la classe politique sont légion. « L’histoire de Saint-Joseph » de Charles Payet n’a jamais intéressé sa commune de naissance. Celle des « Dames créoles » n’a pas plus séduit les Farreyrol, Bello et autres Nassimah qui sont en photo de couverture et prétendent défendre la femme réunionnaise, hein Huguette ?

Jusqu’ici, seules les communes de Cilaos et Sainte-Suzanne ont collaboré avec les éditeurs locaux. Les autres écrivent culture avec un « k »… comme kalachnikov ; ou méprisent la production locale dont ils ont plein la bouche en période électorale.

Jules Bénard

 

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