Mon grand-père était “planteur de cannes”, c’est à dire qu’il a passé toute sa vie comme journalier agricole et producteur-livreur de canne. Par sa sueur, il a participé à l’enrichissement économique de La Réunion. Comme lui, des dizaines de milliers de familles Réunionnaises ont fait le bonheur des Banques et des Usiniers.
Depuis, les planteurs de cannes, les travailleurs des champs et d’usines ont été des milliers à avoir été ruinés. Par contre, les Banques se sont multipliées ! Et, toute la capitalisation industrielle, commerciale et intellectuelle appartient désormais à une seule société, TEREOS. Les autres ont recyclé leurs capitaux, ici ou sous d’autres cieux.
Dans ce contexte, il est indécent, voire maladroit, de proclamer que les 28 Millions d’aide de l’Etat ne sont pas à partager avec les planteurs (voir presse de Mercredi 24). Je regrette que le gouvernement n’ait pas fixé, lui-même, les critères de répartition. Il se rend ainsi complice des manoeuvres de l’usinier. Les planteurs ont raison de réclamer le juste partage de l’argent public, à l’Etat et à l’usinier. Cet argent n’est pas un cadeau offert à M. Labro, fut-ce t-il président du Syndicat du Sucre, mais à toute la filière.
Julie Pontalba,
candidate aux législatives,
1ère circonscription de
Saint Denis, le 25 mai