[Trois jours après la tribune publiée sur son compte Facebook]urlblank:http://www.zinfos974.com/Nicolas-Sarkozy-annonce-son-retour-en-politique-et-vise-la-presidence-de-l-UMP_a76128.html annonçant officiellement son retour, Nicolas Sarkozy, qui brigue la présidence de l’UMP, s’est de nouveau expliqué hier sur le plateau du 20h de France 2 sur les raisons de son retour.
Interrogé d’emblée par Laurent Delahousse sur les causes de son échec en 2012, Nicolas Sarkozy a reconnu que sa défaite face à François Hollande « était de sa responsabilité ». « Il n’y a pas de réussite individuelle. Il y avait une tentation qui était la mienne de tout faire moi-même », a-t-il concédé.
Il assure avoir « gardé dans son cœur et dans sa tête » chaque seconde de ce moment: « J’ai voulu dire merci ce jour-là aux Français. Ça a été un tel honneur de conduire pendant cinq ans le pays ».
Sur la question de son retour, Nicolas Sarkozy assure que « c’est une décision murie ». « La question n’est pas de savoir si je suis l’homme providentiel ou pas », avant de prendre un air grave : « Mais je regarde notre pays de l’extérieur. La France pour moi c’est comme une seconde nature, je l’aime. Je suis Français dans chaque centimètre de ma peau. Pendant 2 ans et demi, je l’ai regardée, je n’ai jamais vu une telle colère, une telle absence d’espoir ».
S’il reconnaît ses erreurs, Nicolas Sarkozy affirme qu’en revanche, il « n’a jamais menti aux Français » et accuse à l’inverse François Hollande de n’avoir fait que des promesses intenables lors de la campagne présidentielle:
Concernant les affaires judiciaires auxquelles son nom est lié, Nicolas Sarkozy assure qu’elles n’entraveront pas son retour. « Est-ce que vous croyez que si j’avais quelque chose à me reprocher, je viendrais m’exposer dans un retour à la politique ? », a-t-il répondu à Laurent Delahousse. « Si j’avais peur, est-ce que je reviendrais? Je n’ai pas peur », a-t-il poursuivi.
À la question du journaliste sur sa confiance dans l’institution judiciaire, l’ex-président de la République répond « oui », tout en poursuivant que « tout de même, quand des magistrats font un mur des ‘cons’, dont je suis la tête de gondole, il y a de quoi se poser des questions ».
S’il n’a rien à redire de la décision de François Hollande d’intervenir en Irak, Nicolas Sarkozy a critiqué la gestion de ce dernier sur de nombreux dossiers intérieurs, comme le chômage. « Je ne veux pas polémiquer avec M. Hollande. Les joutes politiciennes n’amènent rien. Mais depuis qu’il est au pouvoir, il y a un demi-million de chômeurs en plus. C’est lui le président, ce n’est plus moi », a-t-il martelé.
Sur l’Allemagne, Nicolas Sarkozy a taclé l’exécutif actuel, qui a demandé à Berlin de « faire des efforts ». « J’ai honte quand on demande au premier de la classe de moins bien travailler pour que les autres élèves aient de meilleurs notes », lance-t-il, avant d’ajouter: « Aujourd’hui, la croissance mondiale est revenue à 4%, l’Allemagne est prospère, il n’y a que la France qui stagne. Notre modèle doit être complètement refondé ».
Concernant sa volonté de briguer la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy assure que c’est pour « proposer une alternative crédible » et non pas pour « annoncer sa candidature à la présidentielle de 2017 ».
Une présidentielle 2017 que tous les sondages placent la présidente du FN, Marine Le Pen, en très bonne position. Pour Nicolas Sarkozy, « qu’un pays qui est la cinquième puissance du monde, puisse avoir autant d’habitants qui soient désespérés, au point de croire Mme Le Pen, ça m’interpelle. J’ai envie d’aller les reconquérir ».
Dernier thème abordé par l’ex-président, le mariage homosexuel, ou plutôt la manière dont le débat a été proposé. Il estime que l’on a « humilié les familles » et que les gens « se sont sentis blessés, humiliés ».
Nicolas Sarkozy a fini son entretien en soulignant que « le courage » ne lui a jamais manqué.