Dans une interview publiée ce lundi dans Le Figaro, le président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, présente son projet alternatif pour l’économie et . Au programme : retraite à 63 ans, suppression de l’ISF, ou encore l’augmentation du temps de travail des fonctionnaires.
Nicolas Sarkozy, contrairement à ses rivaux Alain Juppé ou François Fillon, « préfère passer l’âge légal de départ à 63 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein, mais le faire à raison d’une augmentation de quatre mois par an. C’est-à-dire repousser l’âge de départ à 63 ans (et à 68 ans, sans décote), en trois ans ».
Il propose également la suppression pure et simple de l’impôt sur la fortune (ISF) car il estime qu' »on ne peut pas vouloir l’Europe, c’est-à-dire la liberté de circulation des hommes et des capitaux, et avoir la fiscalité la plus lourde du continent. Cette inconséquence nous coûte cher. Il faut désidéologiser le débat fiscal ».
Sur les déficits publics, Nicolas Sarkozy propose de « revenir à un niveau de dépenses publiques équivalent à 50 % du PIB et inscrire ce chiffre dans la Constitution, pour qu’il ne puisse plus être dépassé », sans augmenter les impôts.
Nicolas Sarkozy s’est également indigné de l’écart « entre le secteur public et le secteur privé », qui est selon lui « injustifiable ». « Je souhaite que l’on renégocie les accords sur le temps de travail dans la fonction publique, il y aurait moins de jours de RTT mais, en contrepartie, je propose de rétablir les heures supplémentaires défiscalisées, pour inciter les fonctionnaires à travailler plus », souligne l’ancien locataire de l’Élysée.
Au cours de son interview, l’ancien chef de l’État n’a pas hésité à s’en prendre au bilan de François Hollande. « M. Hollande est un homme prisonnier des idéologies du siècle passé. Derrière les mots, il y a la réalité de toutes les décisions prises depuis 2012 au détriment des entreprises », tacle l’ancien chef de l’État.
Face à ce constat, Nicolas Sarkozy appelle les électeurs à faire le bon choix lors des prochaines élections départementales. « Voter pour le FN au premier tour, c’est faire gagner la gauche au second. C’est le FNPS! Voter pour l’UMP n’a jamais en revanche fait gagner la gauche. Voter FN, si. La seule réalité électorale, c’est le FNPS ».