Lors d’une fouille de cellule inopinée, effectuée ce mercredi 22 à la maison d’arrêt de Saint-Pierre, pas moins de 9 téléphones portables ont été retrouvés dans un dortoir de 11 détenus.
« Argent, produits psychotropes, bijoux, les cellules sont devenues de vraies cavernes d’Ali Baba », ironise David Calogine, secrétaire général UFAP UNSA Justice Réunion-Mayotte.
Il n’en fallait pas tant pour faire bondir le chef de file syndical qui trouve là une énième preuve du discours qu’il tient depuis des mois.
« Alors que le pays est actuellement en plan Vigipirate renforcé, que les contrôles dans les lieux publics, aéroports,…vont bon train, notre chère population pénale surfe sur Facebook depuis son smartphone en cellule. Mais où va-t-on ? », déplore le syndicaliste.
« Un échec ! »
L’UFAP ne cesse de réclamer la révision de la loi pénitentiaire et de son article 57 qui a abrogé l’obligation de la fouille intégrale, jugée comme attentatoire à la dignité humaine par l’Observatoire international des prisons. Son constat était déjà très critique il y a quelques mois lors de la mise en place de la mesure. « Même lorsque les fouilles étaient systématiques, on retrouvait du zamal ou tout autre objet sur les détenus. Cette loi est venue carrément démunir le personnel de sécurité, surtout en l’absence d’installation de portiques ».
Pour l’UFAP-UNSA Justice Réunion-Mayotte, « la politique de victimisation de la population pénale est un échec ! » Il demande aux élus réunionnais d’intercéder auprès du gouvernement afin que cet article soit réécrit.
« Il est devenu impérieux que les fouilles intégrales systématiques aient lieu dès que la personne détenue entre en contact avec l’extérieur. Il en va de la sécurité de nos concitoyens et de nos établissements ».