Les centristes de La Réunion ont « coupé le cordon ombilical avec l’UMP », selon la formule employée par Michel Dennemont, le maire des Avirons, lors du lancement officiel de l’Union des Centres (UDC) aujourd’hui à Saint-Leu. Le nouveau parti politique, qualifié de « 4ème force politique de La Réunion » par le maire de saint-Leu, rassemble donc toutes les forces politiques centristes, principalement le Modem et la Droite sociale.
« Nous avons décidé de créer l’union des centres afin de rassembler des personnes de sensibilités différentes » explique Thierry Robert qui est lui-même affilié au Modem de François Bayrou. Selon lui, « il était indispensable qu’on se rassemble ».
Un candidat dans chaque circonscription
Le nouveau parti politique ambitionne notamment d’être représenté lors de chaque échéance électorale et notamment pour les prochaines législatives. Les leaders du nouveau parti centriste ont annoncé qu’il y aurait un candidat dans toutes les circonscriptions de l’île. Il faudra néanmoins attendre un peu pour connaître leur noms car le nouveau parti politique se veut « fédérateur » et entend que les décisions soient prises de façon « collégiale », un mot qui est revenu en boucle tout au long de la conférence de presse.
« Nous parlerons d’un même voix, au-delà des sensibilités politiques de chacun. Nous voulons fédérer et interpeller les citoyens réunionnais (….) Les clivages droite-gauche ont montré leur limite. Le système bloc contre bloc alimente la crise » a notamment expliqué Nassimah Dindar, la présidente du conseil général qui préside également la Droite sociale.
Les partis traditionnels sont gouvernés par Paris
Pour Nassimah Dindar, les partis politiques traditionnels de La Réunion sont gouvernés depuis Paris. Ils n’auraient, selon elle, aucune indépendance par rapport aux organes nationaux et pas non plus la liberté de prendre des initiatives opposées à la politique de leur parti. « Nous incarnons une nouvelle force. Je ne doute pas un instant que l’UDC va rassembler », a t-elle conclu.
Pour l’heure la nouvelle union compte notamment les 11 membres du groupe « modéré » du Conseil Général et d’autres élus de la Région et de différents conseils municipaux de l’île. D’après les fondateurs du mouvement, l’appartenance à l’UMP serait la seule incompatibilité pour faire partie de l’UDC…