La droite va-t-elle se rabibocher ? Sans aucun doute. Quand ? C’est la question à laquelle devront répondre les deux chefs de file de la droite, aujourd’hui : Nassimah Dindar, présidente du Conseil général, et Didier Robert, président du Conseil régional.
Une première rencontre a eu lieu hier après-midi entre Nassimah Dindar et trois représentants de l’opposition départementale, proche de Didier Robert. Le rendez-vous avait été fixé la semaine dernière, au lendemain du clash (mercredi 7 avril) qui a eu lieu lors de la Commission permanente du Conseil général.
Pour rappel, ce jour-là, Jean-Louis Lagourgue et ses amis avaient quitté la Commission permanente après que Bruno Mamindy-Pajany ait parlé d’illettré du Lazaret. L’opposition a vu dans les propos du maire et conseiller général de Sainte-Rose, “une insulte à Didier Robert”. “Pas du tout, quand j’ai dit illettré du Lazaret, je pensais à Michel Vergoz et non pas à Didier Robert”.
C’est donc une semaine après cet “heureux malentendu” que Nassimah Dindar a rencontré trois représentants de son opposition de droite : Stéphane Fouassin, Daniel Gonthier et Serge Hoarau, désignés par leur groupe.
Rassurez-vous, ce n’était pas encore les grandes retrouvailles : “Le maire de Salazie, Stéphane Fouassin, est venu sans chouchous, pas la moindre gousse de de vanille de la part de Daniel Gonthier, maire de Bras-Panon. Serge Hoareau, conseiller général de Saint-Denis, aurait bien voulu amener quelques ananas Victoria, mais ça aurait été sans doute mal interprété”, a dit un proche de l’opposition départementale.
“Plus sérieusement, c’était une première prise de contact, ils vont se revoir bientôt”. Différents sujets seront peu à peu à l’ordre du jour. Le premier sera sans conteste la recomposition de la Commission permanente. Celle-ci devrait intervenir après les cantonales partielles de Saint-Leu et Sainte-Marie.
L’opposition départementale souhaite en effet récupérer un siège au sein de ladite commission, celui détenu par Bruno Mamindy-Pajany qui avait changé de camp après son élection. Le second enjeu sera la présidence du Conseil général à l’issue de cantonales de 2011. En cas de succès de la droite, Nassimah Dindar pourrait bien passer la main, si la contrepartie en vaut la peine : “Nassimah Dindar veut continuer à exister et à peser sur l’échiquier politique local. Et à droite, elle est désormais incontournable…”, conclut ce proche de l’opposition.