Depuis peu, l’automobiliste observateur peut apercevoir des colonnes en béton sorties de la mer au niveau de la Grande Chaloupe. Les ouvriers ne se sont pas contentés de remuer le sable jusqu’a présent, loin de là, puisque depuis décembre 2013 les travaux ont bien commencé. Tout d’abord en tant que travaux préparatoires avec des opérations de terrassement et de sondage. Est ensuite venue la phase de travaux sous-marins fin 2014. Bien qu’invisibles, ce sont là les bases de l’édifice qui ont été posées.
Il a fallu créer des caissons circulaires (batardeaux) de 18 tonnes qui, une fois déposés assurent l’étanchéité du sol. Puis les ouvriers ont terrassé et remblayé afin de stabiliser les sols pour enfin pouvoir couler la bagatelle de 300 m3 de béton. Toute cette opération a été réalisée à 6 mètres au dessous du niveau de l’eau. En tout, 20 ancrages de cette sorte ont été coulés pour assurer la stabilité future du viaduc.
Pour Philippe Le Coq, directeur de chantier, les sols sous-marins réunionnais sont délicats à aborder : « la difficulté principale est l’hétérogénéité des sols. C’est pour cela que nous avons opté pour cette solution, pour pouvoir faire face à la houle et aux cyclones« .
Le président de Région, Didier Robert a profité de la sortie de mer du chantier pour observer les travaux : « Je tiens à me rendre sur place à des moments-clés tels que celui-ci pour pouvoir me rendre compte du professionnalisme et du sérieux des ouvriers. Beaucoup de réunionnais sont aujourd’hui formés pour pouvoir travailler sur ce chantier et d’autres à l’avenir« .
L’ouvrage de la Grande Chaloupe à lui seul représente un budget de 30 millions d’euros et mobilise entre 60 et 80 personnes en permanence, jusque fin 2016. Il devra être raccordé ensuite au reste de la route du littoral mais une fois sorti de l’eau, le chantier sera plus classique dans son mode d’exécution.