Si le collectif affirme ne pas se préoccuper de politique, il souhaite néanmoins un changement de cap de la future majorité régionale dans le domaine des transports, en particulier sur la NRL, s’opposant fermement « aux conséquences négatives d’un tel projet de route, surtout en mer, implantation qui n’a pas résisté au cours de notre histoire ».
ATR FNAUT n’en démord pas. « Le débat démocratique sur un projet aussi lourd pour l’avenir de la Réunion a été faussé par la complicité de l’État », mais aussi par une « une lenteur injustifiable de la justice face aux nombreux recours citoyens », réitère le collectif.
« La route en mer, ce n’est pas le millier d’emplois annoncé au 150000 chômeurs par les responsables, mais des centaines de millions d’euros de bénéfices pour les multinationales des travaux publics mais également des dettes insoutenables pour nous, à rembourser sur des décennies, au détriment de notre développement », déplorent Brigitte Malet et Pascal David, membres d’ATR.
Le collectif appelle la prochaine majorité régionale à élaborer le Schéma régional d’aménagement et de développement durable territorial (SRADDT) et prévoit que les soutiens de Didier Robert « ne pourront pas résister à un front uni », qui s’accorde pour demander des expertises financières, techniques et environnementales sur la NRL.
ATR-FNAUT compte aussi sur la mise en place d’une Commission Éthique et transparence pour ce qui est des grands chantiers. Il reviendra à cette commission d’élus et de citoyens de proposer des alternatives satisfaisantes à la route en mer. Sans surprise, Brigitte Malet et ses collègues plaident pour un tracé qui « reviendra sur terre » pour reprendre leur formule. Les solutions terrestres restent les moins onéreuses, quoi qu’on en dise… », conclut le collectif.