Sous l’impulsion de la députée, Huguette Bello, et d’une délégation de quatre futurs professeurs, des stagiaires et néo-titulaires ont été reçus ce matin dans les locaux du Rectorat. Enjeu de cette réunion ? La révision des affectations d’une vingtaine de professeurs envoyés vers les académies de Versailles et de Créteil, sans que leur situation familiale particulière n’ait été prise en compte.
« C’est un problème récurrent ce souci de mutations (…). Ce matin, vingt se sont déplacés pour la révision de leur affectation« , explique la députée Huguette Bello. Chaque cas étant particulier, tous sont reçus individuellement dans l’espoir de voir leur affectation changée.
Dans le hall du rectorat, les stagiaires et néo-titulaires de l’Education nationale font les cent pas. Les entretiens de ce matin sont décisifs. « Si nous étions célibataires, nous aurions pu partir sans problème. Mais là ce n’est pas le cas. Nous sommes mariés, nous avons des enfants et tout cela aura des répercussions sur nos familles« , explique Julie* une future stagiaire.
Le gros problème dans cette histoire de mutation vers la métropole, reste le coût engendré par un départ à 10.000 km de la Réunion. « Nous ne sommes pas titulaires, mais stagiaires. Pour le déménagement, le billet d’avion ou encore le logement, nous n’avons aucune aide. De son côté l’administration nous dit : « faites un crédit ». Ce n’est pas sérieux« , lance Thomas*, un autre stagiaire.
« On demande à ce que l’intégralité de leur situation personnelle soit prise en compte »
La députée Huguette Bello a la même réflexion sur cette problématique. « Le gros problème dans cette affaire, c’est le prix du billet d’avion. S’il n’était pas si cher, ce ne serait pas aussi difficile de revenir et les mutations ne seraient plus un problème. Certains ont un membre de la famille malade, d’autres doivent gérer une garde partagée…« , explique-t-elle.
« On demande à ce que l’intégralité de leur situation personnelle soit prise en compte« , ajoute Olivier Fontaine, futur professeur de vente et porte-parole des futurs professeurs. Charge au Rectorat de changer l’avis défavorable des affectations en « favorable ». Ce sera au cas par cas. Par la suite, ce sera au Ministère de l’Education nationale de trancher.
Reste à savoir si des postes sont susceptibles d’être vacants dans l’académie de la Réunion. « Je ne suis pas très optimiste mais je demande d’abord qu’on les considère, qu’ils soient entendus« , laisse entendre Huguette Bello.
Les futurs professeurs de l’Education nationale devront encore patienter entre les entrevues de ce vendredi et la réponse du Ministère sur leur révision d’affectation. Mais certains d’entre-eux craignent déjà de devoir partir avant même de voir leur dossier réétudier.
La rentrée dans leur établissement des académies de Versailles et Créteil a lieu à la fin du mois.