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Mutations : Ericka Bareigts aux côtés des fonctionnaires réunionnais

La députée Ericka Bareigts a convié plusieurs fonctionnaires réunionnais pour qu’ils puissent faire part de leurs problèmes relatifs à leurs demandes de mutation ou de maintien sur le territoire. Qu’ils soient policiers ou dans l’Education nationale, qu’ils souhaitent rester à La Réunion ou y revenir, ils sont tous confrontés à un cadre administratif rigide qui […]

Ecrit par zinfos974 – le samedi 13 juillet 2013 à 17H33

La députée Ericka Bareigts a convié plusieurs fonctionnaires réunionnais pour qu’ils puissent faire part de leurs problèmes relatifs à leurs demandes de mutation ou de maintien sur le territoire.

Qu’ils soient policiers ou dans l’Education nationale, qu’ils souhaitent rester à La Réunion ou y revenir, ils sont tous confrontés à un cadre administratif rigide qui doit souvent les faire patienter plusieurs années.

Prenons le cas de Johnny Robert. Ce brigadier a passé le concours de la paix en 1999 et a été affecté la même année à Saint-Denis (Seine Saint-Denis, 93). Entre-temps, « les règles pour les mutations ont changé. On est passé de l’ancienneté de la demande à l’ancienneté administrative« . En 2008, il réussit son concours de brigadier mais refuse pendant quatre ans de monter en grade par peur de rester sur place.

« Cela fait quatre ans que je ne vois pas mes enfants »

Il finit par accepter le grade, fait en parallèle des demandes de mutations mais rien n’y fait. « Je n’ai finalement pas été muté à cause du changement de système mais je suis bloqué en métropole jusqu’en 2015. Cela fait 4 ans que je ne vois pas mes enfants qui sont à La Réunion mais malgré ça je ne fais pas partie d’un cadre dérogatoire car cela n’est pas prévu« , se désole-t-il.

Il est depuis membre du collectif GPX 974, qui a plusieurs revendications : « Pour tous ceux qui ont un centre d’intérêt moral et matériel à La Réunion, on demande à ce qu’ils bénéficient de 1.000 points de bonifications. Et on demande un retour à la primeur de l’ancienneté de la demande« , résume Johnny Robert.

Il pointe du doigt l’inustice de l’administration : « Quelqu’un originaire de la métropole qui au bout de 25-30 ans de service souhaite être muté à la Réunion va passer devant quelqu’un qui a fait 10-15 demandes. Je ne suis pas contre le fait que des métropolitains viennent à La Réunion, bien au contraire. Mais nous on veut juste venir travailler auprès de nos femmes, de nos parents et de nos enfants« .

Pour les fonctionnaires de police, Ericka Bareigts considère que « la règle est injuste et ne permet pas de rentrer« . D’ailleurs aucune mutation de droit commun dans notre département n’a concerné un Réunionnais cette année. Pour Ericka Bareigts, « c’est scandaleux » et « discriminatoire ».

« S’il y a des postes ici, qu’on nous laisse dans notre académie ! »

Pour les professeurs, le traitement des demandes « n’est pas cohérent ni très juste », insiste la députée. « On envoie des noms partout en France sans que l’administration ne tienne compte de la situation des fonctionnaires ». Mais cette année, « cela a un peu évolué ». Certains Réunionnais ont pu rester ou revenir au pays.

C’est le cas d’Elodie Soulière, jeune diplômée de l’Education Nationale qui a obtenu son Capes en 2012. Après son concours elle apprend qu’elle doit être mutée à Versailles.  « Quand on passe le Capes, on sait qu’on a des chances d’être muté dans l’Hexagone. Mais il y a des incohérences. Dans ma discipline, l’espagnol, il y a de gros besoins à La Réunion. Je veux bien respecter les règles et j’ai passer le concours en connaissance de cause mais s’il il y a des postes ici, qu’on nous laisse dans notre académie !« , souligne la jeune femme.

Ericka Bareigts : « Jamais on a organisé le retour »

Après une mobilisation des syndicats et de certains politiques, dont Ericka Bareigts, elle a finalement obtenu une affectation provisoire. « Je reste en sursis encore un an dans l’Académie de La Réunion« , explique-t-elle.

D’une manière générale, « il faut que l’administration comprenne qu’on y gagnerait à être plus transparents« , pense Ericka Bareigts.  « Il faut changer de méthode. Jamais on a organisé le retour (des fonctionnaires réunionnais, ndlr). Il faut l’organiser. Nous attendons aujourd’hui qu’il y ait une position ferme et des syndicats et du gouvernement. Les chiffres, on en a, la situation on la connaît, maintenant, il faut prendre une décision« , conclut la députée.

La remise du rapport du député Patrick Lebreton, prévue dans quelques mois, devrait apporter quelques pistes de plus au gouvernement…

 

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