Les pages « social » de la presse du jour seront particulièrement pleines au regard de l’actualité mouvementée de la journée d’hier. Tendance qui devrait se confirmer car aujourd’hui les mouvements sociaux se poursuivent de toutes parts.
L’Arast (Association régionale d’accompagnement social territorialisé) est désormais dans l’expectative. Une évolution de la situation leur permet de croire que leur mouvement de colère a porté effet. Les employés ont passé une journée entière, hier, sous le soleil, à manifester du côté du Conseil Général, détenteur du budget, puis de la Préfecture, considérée comme le garant de l’emploi, et enfin retour à la case départ au siège de l’association pour y retrouver la direction. Il est trop tôt pour parler d’avancée significative. L’intersyndicale doit remettre, à la demande du Département, une liste de réorganisation de l’organigramme. En conséquence, l’Arast, suspend sa grève aujourd’hui.
Camping au Crédit Agricole
Cette nuit, une dizaine de personnes ont campé dans le parc Jean de Cambière, sur le parking du siège du Crédit agricole. Ces salariés ont décidé de poursuivre la grève menée hier pour demander une meilleure valorisation des salariés. La principale revendication portant sur une augmentation de 300 euros net par mois des salaires. Très remontés, les employés ont toutefois occupé les lieux dans la bonne humeur, en chansons très souvent. Les délégués syndicaux avaient finalement rencontré le directeur général dans l’après-midi, réunion qui n’a abouti sur aucune issue satisfaisante. Paul Ferrère, délégué syndical CFDT déclarait même hier soir, « c’est réellement du mépris. Le directeur nous a répondu que les négociations ne peuvent pas se faire dans la grève ». Aujourd’hui, la grève se poursuit.
Cgss (Caisse Générale de Sécurité Sociale) et Caf (Caisse d’Allocations Familiales), même combat. Hier, des « opérations ponctuelles » ont été menées dans les services des deux établissements. Objectif de la manœuvre : maintenir la pression jusqu’à la date du 16 avril, jour de « verdict » puisque la tutelle parisienne devra se prononcer sur le traitement salarial. Dores et déjà, un préavis de grève illimitée à compter de cette date a été déposé par l’intersyndicale. Aujourd’hui, à 10h, un nouveau débrayage est prévu dans les services.
Enfin, les écarisseurs, personnes qui retirent les cadavres d’animaux, sont toujours en grève et cela dure depuis dix jours.