Grève des agents du Conseil Départemental, dans le BTP, à la BNP, contre la loi Travail, augmentation des impôts dans la plupart des communes…. »La Réunion est un grand corps malade » pour Yvan Dejean. Le ton est volontairement très alarmiste pour que « tous les Réunionnais et les Réunionnaises prennent conscience que l’on risque une explosion sociale ».
Ce vendredi matin le Parti Communiste Réunionnais tenait une conférence de presse pour livrer son analyse de la situation actuelle « catastrophique » qui ne serait que le résultat de l’absence de propositions concrètes des différents politiques en place ces dernières années.
Ary Yée-Chong-Tchi-Kan, co-secrétaire général du parti, pointe ainsi du doigt la responsabilité des élus . « Ils doivent avoir une analyse critique des différents rapports qui leur sont remis. Cela s’apprend au lycée, ils ne l’ont pas oublié ? Se sont-ils exprimés sur le rapport Lurel, le dérèglement climatique ou encore les accords de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis qui pèseront sur La Réunion? » interroge-t-il.
Le parti se félicite des combats menés depuis sa création en 1959 et assure que malgré les turbulences internes qu’il traverse, il est encore force de proposition « contrairement aux autres formations politiques« , glisse Ary Yée-Chong-Tchi-Kan.
Un appel au rassemblement et à la restauration du dialogue est à nouveau lancé en référence à celui du 11 mars 1945 où le Comité républicain d’action démocratique et sociale (CRADS) « avait su réunir des personnes de milieux très différents pour avancer ». « Parce que ce n’est pas de Paris que l’on doit attendre des solutions » conclut le co-secrétaire général du PCR.