Lundi 19 décembre, la télévision d’État nord-coréenne annonçait la mort du dirigeant nord-coréen Kim-Jong Il. Ce dernier s’est éteint à l’âge de 69 ans suite à une crise cardiaque liée à un surmenage physique et mental. Les obsèques de l’ancien dictateur de la Corée depuis 1994, débute ce mercredi 28 décembre à Pyongyang, selon l’agence d’État russe Itar-Tass, seul média russe ayant un bureau en Corée du Nord. Les funérailles s’annoncent grandioses. Les médias étrangers n’ont pas été autorisés à couvrir la cérémonie.
Cet hommage funèbre est une occasion importante pour les autorités qui comptent célébrer comme il se doit leur leader défunt et affirmer la succession du troisième fils héritier du l’ancien président, Kim Jong Un, âgé de 28 ans. Ce dernier doit présider les cérémonies funéraires comme l’exige la tradition. Son propre père Kim Jong Il l’avait fait à la mort de Kim Il-sung.
Toujours selon la source russe, la cérémonie comporte plusieurs étapes. La première phase de la cérémonie a débuté à 10h00 au mausolée Kumsusan, où la dépouille mortuaire a été disposée dans un cercueil de verre. Un cortège motorisé transportera ensuite dans les rue de Pyongyang l’ancien homme fort du régime, visible dans son cercueil transparent.
Les obsèques risquent donc de se dérouler comme celles de l’ancien fondateur de la Corée du Nord Kim Il-sung, en 1994. Sa dépouille avait été promenée durant trois heures le jour des funérailles suivi d’un important cortège de voitures officielles passant par plusieurs sites symboliques du pays devant un peuple orphelin en larme.
Cet évènement est retransmis par la télévision nord-coréenne. Des images tournées mardi montrant le fils héritier s’incliner devant son défunt père ont été diffusées.
Des centaines de milliers de Nord-Coréens sont attendus pour la cérémonie dans les rues de Pyongyang. Selon les sources entre un ou deux millions de personnes.
Pas d’étrangers à l’enterrement
Les autorités du pays avaient annoncé très tôt qu’aucune délégation étrangère ne serait reçue pour participer à la cérémonie.
De très nombreux Etats, africains notamment, ont malgré tout adressé des condoléances au peuple de Corée du Nord, de façon protocolaire avant tout .
Deux délégations sud-coréennes conduites par Lee Hee-Hose sont aussi rendues sur place durant quelques jours, mais elles ont dû quitter le pays à la veille des obsèques. Lee Hee-Ho est la veuve de l’ancien président Kim Dae-Jung, organisateur en l’an 2000 du premier sommet inter coréen de l’histoire avec Kim Jong-Il. Elle était accompagnée par Hyun Jung-Eun, présidente du groupe industriel Hyundai, pionnier de la coopération économique entre les deux pays.
Les deux femmes n’ont cependant rencontré que brièvement Kim Jong-Un lundi soir pour lui présenter leurs condoléances. Sur le chemin du retour, elles en ont profité pour passer par le complexe industriel de Kaesong, situé côté nord près de la frontière, dernier grand projet économique commun entre le Sud capitaliste et au Nord communiste, indemne malgré les tensions bilatérales de ces dernières années.
