Mort d’un ouvrier sur le chantier de basculement des eaux : Les prévenus relaxés
Les deux prévenus mis en cause dans la mort de Mickaël Cadet, Fred Lorion et Joseph Dijoux, respectivement gérant et chef de chantier de la société Soretra, ont été relaxés hier par le tribunal correctionnel. Pour rappel, Mickaël Cadet avait trouvé la mort le 28 septembre 2006 en restant coincé sous le Dumper qu’il conduisait. […]
Ecrit par S.I – le mercredi 14 novembre 2012 à 09H33
Les deux prévenus mis en cause dans la mort de Mickaël Cadet, Fred Lorion et Joseph Dijoux, respectivement gérant et chef de chantier de la société Soretra, ont été relaxés hier par le tribunal correctionnel. Pour rappel, Mickaël Cadet avait trouvé la mort le 28 septembre 2006 en restant coincé sous le Dumper qu’il conduisait.
Le Terex TA 30 qu’il conduisait descendait à vive allure sur une piste en pente dans le lit de la Rivières des Pluies, lorsqu’il a touché une paroi rocheuse, faisant basculer le Dumper.
L’enquête avait démontré que la victime, âgée de 28 ans, n’avait pas son Caces 8 (un certificat d’aptitude à la conduite en sécurité). L’investigation a également démontré que l’employeur direct de la victime était l’entreprise DesCanots, absente dans la salle d’audience.
Selon le Quotidien, l’avocat de la partie civile, Me Laurent Payen, estime que le rôle de gendarme n’a été joué « par personne et aujourd’hui, une famille entière se retrouve sans réponse face à la mort d’un des leurs ». Il demande 15.000 euros de dommages et intérêts pour chacun des parents.
Les deux avocats de la défense réclament quant à eux la relaxe de leurs clients. Selon eux, il y a une absence de lien de subordination entre la victime et ses employeurs, et il serait « terrible de réparer un drame par une injustice ». « Mickaël Cadet avait un employeur direct qui avait le pouvoir hiérarchique. Ce dernier n’a jamais vérifié les aptitudes de cet employés et ne l’a jamais fait passer devant la médecine du travail. Ce n’est pas à la Soretra de porter le chapeau », a-t-il expliqué.
Après avoir délibéré jusque tard dans la nuit, le tribunal a décidé suivre les recommandations des deux avocats de la défense, à savoir la relaxe des accusés.