A Montvert-les-hauts, une fuite d’eau apparemment anodine a engendré un glissement de terrain important. Deux habitations sont fragilisées et risque de s’écrouler au fond de la ravine des Cafres. Josué Apostin, l’un des propriétaires, est particulièrement remonté contre le technicien Véolia qui aurait refusé, hier, de fermer la vanne en constatant la fuite. Les travaux de colmatage devaient être réalisés aujourd’hui mais le débit aurait augmenté considérablement cette nuit. La famille Apostin évoquait les chutes du Niagara pour décrire l’eau qui s’écoulait tout le long de sa maison et qui s’est infiltrée dans le sol.
Devant la dangerosité de la situation, la mairie de Saint-Pierre a annoncé qu’elle allait prendre un arrêté de péril, ce qui signifie que les occupants vont devoir quitter les lieux. La municipalité cherche maintenant un moyen de les reloger provisoirement : « Ils sont obligés de partir. Ils ne peuvent plus habiter dans ces conditions. La solution proposée, c’est de les reloger en urgence aujourd’hui le temps de trouver un logement à Saint-Pierre », explique Stephano Dijoux, l’adjoint au maire de Saint-Pierre.
Du côté de Véolia, on préfère attendre d’avoir tous les éléments avant de communiquer. Beaucoup d’incertitudes demeurent concernant l’indemnisation du sinistre. Josué Apostin envisage d’engager une procédure à l’encontre de Véolia. Reste à savoir si leur responsabilité sera engagée compte-tenu de la situation des habitations, en aplomb de la Ravine. Un argument que les propriétaires refusent d’entendre alors qu’ils résident sur ce terrain depuis plus de 30 ans.
Place maintenant aux experts du BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières.