C’est pourquoi on le construit à l’occasion de jeux olympiques ou d’expositions universelles, de Seattle à Sydney, dans des centres-villes, où il répond à l’afflux éphémères de touristes, à la disparition desquels il survivra plutôt mal que bien, allant parfois jusqu’à la fermeture.
C’est que le monorail a un défaut inhérent à sa singularité : les aiguillages sont difficiles et il est difficilement raccordable au réseau existant. C’est ce qui, entre autres, a entraîné l’abandon de l’aérotrain au profit du TGV. C’est ce qui explique que les cars Air-France sont toujours bondés alors qu’on est toujours à l’aise dans Orly-Val.
La même manie des réalisations de prestige frappe Didier Robert : déjà ce viaduc de milliardaire qui nous fera juste gagner les jours de basculement, mais aussi cette politique du transport en commun orientée en priorité vers les privilégiés de la jet-set.
Saint Denis-Gillot et Saint Pierre-Pierrefonds, c’est bon, ça marche déjà par les taxis et les navettes. Didier Robert ferait mieux de se préoccuper de ces jeunes, de ces parents et de ces vieillards qui s’entassent dans des bus bondés et de régler le reliquat de ces 2000 bus promis pour 198 livrés!
jean-pierre Espéret