Monique Orphé est intervenue hier depuis l’Assemblée nationale, à Paris, pour protester contre l’instrumentalisation faite selon elle, par le président de la Région en ce qui concerne les contrats aidés. Selon elle, d’après des propos rapportés par le Jir, « de nouvelles associations d’emplois verts ont poussé après les départementales. Des postes donnés par la collectivité régionale. C’est du clientélisme« , a-t-elle accusé. La députée de la 6e circonscription s’est également faite menaçante : « La Réunion comptabilise un nombre important de contrats aidés. Matignon et les ministères de l’Outre-mer et du Travail connaissent cette situation particulière. L’État prendra ses responsabilités« .
Or, c’est la même Monique Orphé qui, au mois d’octobre de l’année dernière, [protestait après avoir constaté que les collectivités locales n’avaient pas « consommé » 14.000 contrats aidés]urlblank:http://www.zinfos974.com/Contrats-aides-Monique-Orphe-tres-embarrassee_a77082.html et dénonçait : « Il est indécent que ces contrats partent vers la métropole, dans une île qui compte 30 % de chômeurs. J’interpelle le préfet pour qu’il y ait une cellule de crise qui soit mise en place pour voir comment on peut consommer ces contrats« . Selon ses calculs, ces 14.000 contrats aidés représentaient une somme de 90 millions d’euros non utilisés et qui repartiraient sur Paris. « Je constate que la bataille contre le chômage n’est pas une priorité à La Réunion« , avait-elle assené.
Si je comprends bien, quand les collectivités, dont la Région, n’embauchent pas suffisamment, Monique Orphé le leur reproche au motif qu’on n’a pas le droit de laisser des chômeurs sans emplois. Et quand elles embauchent, elle le leur reproche également, les accusant de faire du clientélisme !
Beau syndrome de double personnalité…