En cette année électorale, Didier Robert, Sénateur et Président de Région fait feu de tout bois. Le revoilà dénonçant la politique du gouvernement en matière de logements en oubliant très vite qu’il en a été le premier fossoyeur.
L’emploi et le logement sont les deux grands défis que nous avons à relever à la Réunion, en sachant que ces deux politiques sont étroitement liées. Depuis plusieurs années, le constat est connu : la Réunion compte plus de 22 000 demandes de logements en attente et il faut en moyenne 7 à 9000 constructions de logements par an pour y répondre et accueillir la génération future. Ce constat établi, il nous incombe de trouver des outils pour atteindre l’objectif et répondre à l’ambition affichée ; c’est ce qui a été fait jusqu’en 2001 et les financements ont été à la hauteur des objectifs recherchés.
Après cette date, les efforts menés ont été anéantis par la nouvelle politique de la majorité Sarkozyste. Ainsi, lorsque le rythme des livraisons était de 12 500 logements par an entre 1995 et 2000, il tombe en moyenne à 7000 entre 2001 et 2012. Une situation qui va anéantir le secteur du BTP: de 2005 à 2012, son chiffre d’affaires passe de deux milliards à un milliard d’euros et le nombre de ses salariés passe de 25 000 à 15 000 ; soit une suppression de 10 000 emplois, l’équivalent de la totalité de l’emploi de la filière canne ainsi supprimée.
Mr Robert était à cette époque député de la Réunion, siégeant dans une majorité qui lui était favorable. S’est-il, à ce moment-là, offusqué de ces coupes sombres dans le financement du logement à la Réunion ? S’est-il montré solidaire avec les Réunionnais ? Non, il a été complice de son gouvernement. Pire, il a voté tous les budgets de l’Outre-mer qui étaient, d’année en année, en constante diminution. »