Monique Orphé, députée PS de La Réunion, s’est exprimée sur l’annonce de la diminution de la contribution de l’État à la continuité territoriale lors d’un[ point presse sur les contrats aidés]urlblank:http://www.zinfos974.com/Monique-Orphe-appelle-a-la-mobilisation-pour-les-17-000-contrats-aides-non-utilises_a77067.html .
Selon elle, la décision de l’État est justifiée, malgré l’indignation qu’elle produit, à commencer par la Région, qui a mis en place le dispositif.
« Les prix entre Air Austral et Air France sont les mêmes. Et ils ont explosé. Malgré la continuité territoriale, qui assure un bon de 360 euros pour un voyage en métropole chaque année, ils n’ont fait aucun effort sur les prix. Et la Région et le Département sont actionnaires de la Sematra (qui apporte la participation principale au capital d’Air Austral, ndlr) », s’indigne-t-elle.
« Je veux bien rediscuter avec le gouvernement, si on discute des critères du dispositif avant »
Elle s’attaque ensuite aux critères de distribution des bons qui sont « socialement injustes »: « Celui qui gagne 1.500 euros par mois a droit à la même aide que celui qui gagne 6.000 euros, explique-t-elle. Mais si un père de famille veut profiter de la continuité territoriale pour suivre sa femme, qui elle accompagne son enfant malade pour se faire soigner en métropole, il ne peut pas ».
Des critères qui entrainent des dépenses inutiles selon elle alors que l’argent de l’État, « qui doit réduire son budget », pourrait être utilisé à autre chose. « On se bat pour les enfants de la Creuse. Mais ces Réunionnais en métropole ne profitent d’aucune aide pour rentrer sur l’île ».
« Je veux bien rediscuter avec le gouvernement, si on discute des critères du dispositif avant », explique la députée.
Un gouvernement qui doit faire des économies, certes, mais qui « augmente malgré tout le budget pour l’Outre-mer de Ladom », précise-t-elle. « Il y a le passeport mobilité, le passeport mobilité formation et l’aide à la continuité territoriale. Le budget pour ces trois dispositifs a augmenté de 16 millions d’euros entre 2011 et 2015 ».
Pour elle, la priorité reste le chômage car « les Réunionnais au chômage n’ont pas envie de voyager, ils ont envie de travailler ».