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Mohamed Rochdi ou l’histoire vraie de l’excellence

Ca fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de mon ami Mohamed Rochdi. Au moment où son mandat s’achève, l’heure est venue pour moi de dresser le bilan de son mandat… L’autre jour sur Radio Première, notre président d’université adoré expliquait que l’excellence était sa règle. C’est cette même explication qu’il a opposée […]

Ecrit par zinfos974 – le dimanche 29 mai 2016 à 12H08

Ca fait longtemps que je ne vous ai pas parlé de mon ami Mohamed Rochdi. Au moment où son mandat s’achève, l’heure est venue pour moi de dresser le bilan de son mandat…

L’autre jour sur Radio Première, notre président d’université adoré expliquait que l’excellence était sa règle. C’est cette même explication qu’il a opposée au Collectif, qui, jeudi dernier, est venu lui contester les procédures mises en œuvre pour le recrutement du professeur d’Histoire devant succéder à Sudel Fuma.

En fait pour Mohamed Rochdi l’excellence est en réalité bien plus qu’une règle. Il l’incarne. C’est l’histoire vraie de cette incarnation que je me propose de vous rappeler.

Cette histoire démarre à l’Université de Clermont-Ferrand où ce jeune étudiant prédisposé décide de montrer son talent aux universitaires du cru. Allez savoir pourquoi, ces universitaires n’y comprenant rien, le bloquent en maitrise. Voilà donc notre étudiant prendre la direction de l’Université de Perpignan et de son département de mathématiques, inconnu pour son rayonnement dans ce domaine scientifique, mais dont de bons amis lui ont dit qu’elle savait promouvoir les graines d’excellence. En 1998, docteur en « mathématiques appliquées » Mohamed Rochdi candidate à l’Université de La Réunion sur un poste de professeur de mathématiques. Candidate à ce même concours un jeune étudiant originaire de Saint-Paul, qui après un baccalauréat mention « très bien » et deux années brillantes dans un lycée parisien prestigieux, a décroché son entrée à l’Ecole Normale Supérieure d’où il est sorti, haut la main, agrégé de mathématiques et Docteur.

Mais on ne la fait pas à la commission de recrutement mise en place, localement en 1998, pour pourvoir au poste de professeur de mathématiques à l’Université de La Réunion. Entre un candidat réunionnais venu du département de mathématiques de l’Ecole Normale Supérieure de Paris qui, accessoirement est connue depuis deux siècles pour ses résultats, et un étudiant venu de l’université de Perpignan, il n’y a pas photo. L’excellence, c’est Perpignan et Mohamed Rochdi. Exit le normalien réunionnais classé  premier cette même année dans deux autres université françaises, mais pas à celle de La Réunion. A La Réunion, on ne badine pas avec l’excellence et l’excellence ça ne peut être personne d’autre que Mohamed Rochdi.

C’est au non de cette même excellence que Mohamed Rochdi va préférer briller au syndicat du SNESup où il prend le pouvoir, plutôt que de s’intéresser aux théorèmes et à leur enseignement. Du SNESup, le voilà actif pour faire le siège, banda rouge au front et avec quelques autres subjugués par ses talents, du bureau du président de l’université de l’époque, Fréderic Cadet, en 2002-2004. En 2004, Frédéric Cadet, nommé recteur à Poitiers, notre excellence peut faire étalage de tout son art aux élections. Faisant équipe avec Serge Svizzéro arrivé bon dernier derrière Gilles Lajoie, candidat du SNESup, et très loin derrière Michel Latchoumanin, Mohamed Rochdi en mobilisant le réseau des excellences, fait élire Serge Svizzéro. Lajoie écarté, Svizzéro élu, le SNESup aux ordres, Mohamed Rochdi est fait vice-président du conseil d’administration, le poste de contrôle de toute l’université. Et en moins deux ans, son excellence fait merveille, Serge Svizzéro est débarqué de la présidence de l’université. Mohamed Rochdi lui succède pour deux mandats et donne la pleine mesure de son excellence.

Sur le plan interne à l’université, le moteur c’est le recrutement et il tourne à plein régime pour embaucher d’autres excellences, à l’ESIROI, à l’IUT, à l’ESPE (ex-IUFM), dans des conditions d’excellences évidemment. Mais Il n’y a pas que les recrutements, Mohamed Rochdi sait aussi promouvoir les excellences déjà en poste. Ce qui fait qu’aujourd’hui, une fois recruté professeur, en moins de trois ans, on peut passer de la seconde classe à la première à l’université de la Réunion, ce qui ne se voit pratiquement dans aucune autre université en métropole. Et ce ne sont ni Gilles Lajoie, ni Frédéric Miranville, tous deux conduisant des listes lors des élections de mardi dernier, qui nous contrediront. Comme on peut passer de la première classe à la classe exceptionnelle en mois de trois ans. Ce qui encore une fois est spécifique à l’université de La Réunion. Et ce n’est pas Frédéric Tupin, directeur de l’ESPE, dont l’excellence se manifeste depuis plusieurs années au SNESup, qui nous contredira. L’université de la Réunion est donc la seule université française où exercent autant d’excellences dont les carrières météoriques témoignent de leur rayonnement.

Mais Il y a aussi l’excellence des centres de recherche associés et le CIRAD. Ses brillants chercheurs, qui, ont, avec le sens du sacrifice qui les caractérise, décidé de refuser les mobilités qui leur sont en principe imposées statutairement et de rester à La Réunion pour nous faire don de leur science, sont membres de l’équipe d’excellence. Des pratiques bétonnées grâce à l’appui des trois derniers recteurs en poste et notamment de Moustafa Fourar, et à la diligence du service juridique du rectorat, et de son responsable Erwan Polard. Ce dernier, qui a aujourd’hui en charge la supervision des opérations électorales à l’Université et qui s’apprêterait à rejoindre la cathédrale de l’excellence si Gilles Lajoie devenait président de l’université, afin de perpétuer l’excellence évidemment.

Naturellement, on ne fait pas de l’excellence sans « secouer » quelques « attardés« .  Dont par exemple le conseil régional qui a eu le mauvais goût de refuser l’Alliance de Paul Vergès, dont Mohamed Rochdi, était un membre actif. Ou la députée Huguette Bello qui a eu l’outrecuidance de réclamer une inspection générale de l’Université de la Réunion à la tribune de l’Assemblée Nationale. Plusieurs syndicats qui dénoncent le climat régnant à l’université. Michel Boyer, ancien président, qui a dénoncé le traitement infligé à l’IAE. Ou encore Fréderic Cadet, ancien président, ancien recteur, alors vice-président du conseil régional, qui a eu  la prétention de demander des comptes sur les crédits alloués à la recherche par la collectivité. Ou encore les présidents du conseil d’administration de l’Ecole d’ingénieurs qui ont préféré démissionner devant ce qu’ils découvraient. Et de nombreux autres enseignants officiant dans les laboratoires, les masters et les départements fermés, car ils n’appartenaient pas à l’excellence.

Mohamed Rochdi a renoncé naturellement à une carrière internationale pour venir à la Réunion et faire l’excellence de l’Université. Exploit dont il est si fier, comme il l’a expliqué lors de sa dernière conférence de presse, à la veille des nouvelles élections. Une fierté dont sont loin malheureusement de profiter les étudiants quand on connait le classement de l’université de la Réunion au sein des Universités françaises. Difficile à comprendre quand on voit autant d’excellences sur le Campus universitaire… 

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