"Je constate l’opacité la plus totale de la part du PS". C’est par ces mots que Mickaël Nativel, conseiller municipal PS de la mairie de Saint-Denis, explique son désir de se lancer dans la bataille interne des sénatoriales.
Il y a un peu moins de deux mois, il s’était déjà positionné sur les législatives de 2012. "Il faut envoyer à l’Assemblée nationale quelqu’un avec des idées fortes. J’ai envie de servir cette cause", avait-il avoué à l’époque ([voir notre article]urlblank:www.zinfos974.com/Mickael-Nativel-J-irai-aux-legislatives-pour-barrer-le-fait-du-prince-Annette_a27798.html ). Son nouveau positionnement pour la chambre haute est-il, dans ce cas, un revirement de situation ou une question d’opportunisme ? Pas du tout à entendre l’intéressé.
"Non, ce n’est pas par opportunisme, c’est parce qu’aucune candidature ne se dégage au PS. Il y a beaucoup d’élus qui cumulent déjà des fonctions d’adjoints dans les mairies, de conseillers dans les intercommunalités ou encore au Conseil régional et général. Dans le même temps, je suis moi-même libre. Je rappelle que je ne suis que conseiller municipal sans délégation à la mairie de Saint-Denis", explique le candidat.
Pas sous le coup du cumul et disponible
A ces doutes sur sa posture, le désormais candidat à la candidature au sein du PS local répond donc par la négative mais émet des réserves sur l’attitude de son parti dans l’approche des sénatoriales. "Il fallait faire bouger les choses. Je suis toujours en course pour les législatives de 2012, je prépare mon équipe, mais à côté de cela les choses n’étaient pas du tout dite pour les sénatoriales au PS. Je ne peux que constater l’opacité la plus totale au niveau du PS sur ces élections. Rien n’a filtré de la fédération jusque-là".
"Gilbert Annette le sait. Il sait qu’ayant eu des fonctions électives au Conseil général, j’irais me positionner sur des échéances nationales. Le PS compte déjà des parlementaires de l’Est avec Jean-Claude Fruteau, et Patrick Lebreton pour le Sud. Je pense que la zone Nord-Ouest mérite d’avoir un représentant. Je suis disponible et ai l’avantage de bien connaître la zone Nord". Une chose est sûre, rappelle-t-il, le Sénat pourrait basculer à gauche en septembre prochain.
Quant à une éventuelle candidature en forme de barrage à Michel Vergoz, Mickaël Nativel l’a repousse d’un trait. "Je n’ai même pas été appelé par M. Mont-Rouge (en référence à l’édito paru dans le JIR du 6 juin)".
La prochaine étape se dessine très prochainement. "Le parti se réunit samedi en conseil fédéral pour examiner les candidatures déjà déposées". Pour l’heure, seule celle de Michel Vergoz est sur la table.