Michel Vergoz, de retour de trois semaines parlementaires au Sénat, tire la sonnette d’alarme au sujet du vote par l’Union Européen du budget pour les dotations des Région ultra-périphériques (Rup).
« Il se murmure qu’il pourrait y avoir une diminution drastique des budgets consacré aux Rup« , explique Michel Vergoz. Le sénateur invite par ailleurs le président de la Région Réunion, Didier Robert, « à eviter la politique de la chaise vide« , rappelant que ce dernier n’a pas participé à la conférence économique et sociale. « Ce n’est pas le moment« , estime Michel Vergoz, alors que les négociations pour les financements européens 2014-2020 s’annoncent compliquées. « Les sujets ne manquent pas pour que nous travaillons ensemble, malgré nos différences« , enchaîne le sénateur socialiste. Autrement dit, sur des sujets aussi importants, tout le monde doit travailler dans le même sens.
« Le parti communiste a voté avec l’UMP »
Michel Vergoz s’est dit également déçu que le Projet de Loi de Finances, qu’il présente comme un bufget « de rupture et de combat », n’ait pas été adopté par le Sénat… En raison notamment de l’abstention du groupe communiste auquel appartient Paul Vergès, « pourtant dans la majorité au Sénat« , explique-t-il. « Le parti communiste a voté avec l’UMP, son absention a fait que le projet a capoté« , regrette-t-il.
Il s’est également désolé d’être le seul sénateur réunionnais à s’être déplacé au cours de ces semaines parlementaires. « Ni Jacqueline Farreyrol, ni Michel Fontaine, ni Paul Vergès ne se sont déplacés en quinze jours de discussions », constate-t-il. « C’est la troisième fois que Paul Vergès se fait exprimer en son nom par un autre sénateur. Ce qui me fait dire que Paul Vergès est un sénateur par procuration ! ».
L’action du gouvernement va « dans le bon sens »
Michel Vergoz a tenu également à louer le travail du gouvernement en faveur des Dom et de La Réunion en particulier : « L’action du gouvernement va dans le bon sens et le montre par ses actions.Le gouvernement a créé 5.000 emplois d’avenir, en plus des contrats aidés ! ».
Enfin, le sénateur a souligné qu’un rapport sur la défiscalisation a été commandé. Rappelant que la défiscalisation représente « 3,1 milliards d’euros d’investissements » pour La Réunion, ce rapport est attendu pour avril 2013. Une date que le sénateur invite les acteurs politiques réunionnais à anticiper au cas où le rapport présenterait des conclusions négatives. « Par quoi on la remplacerait ?« , interroge Michel Vergoz.