« Une personnalité incontestée »
Et comme nous vous l’avions annoncé hier, le préfet a présenté, cet après-midi, la mise en place d’un Conseil supérieur de la commande publique. Cette nouvelle instance est présidée par l’ancienne ministre de la francophonie Margie Sudre, également ancienne présidente de région et ancienne députée européenne. « Une personnalité incontestée » explique le représentant de l’Etat, qui tient à préciser que ce nouvel outil est « une organisation indépendante » avec « un visage ».
Margie Sudre se définit comme un « facilitateur de la commande publique ». Pour elle, « cette instance a pour vocation de réactiver la commande publique très rapidement ». Le préfet devait choisir « une personne consensuelle » qui ne représente pas de « danger politique ».
« La Région s’occupe de la Réunion, et le Conseil général des Réunionnais »
Les principaux donneurs d’ordres de la commande publique sur l’île, à savoir Nassimah Dindar, présidente du Conseil général et Didier Robert, président de la Région, étaient également présents. « La Région s’occupe de la Réunion, et le Conseil général des Réunionnais » indique Nassimah Dindar, qui affirme attendre « des réponses réelles, pragmatiques avec de vrais interlocuteurs » par le biais de cette nouvelle instance.
De la « coordination et de la lisibilité »
Pour sa part, Didier Robert attend de ce nouveau conseil, « de la coordination et de la lisibilité ». Il rappelle le « manque de confiance des acteurs du secteur du BTP » en cette période de crise globale. « Les acteurs du BTP veulent connaître le volume global de la commande publique ». Pour le président de Région, il s’agit grâce à cet outil de trouver « un mécanisme d’assouplissement, pour que les PME accèdent aux marchés », qu’elles aient de la « lisibilité » sur une échéance de cinq à dix ans et qu’elles puissent « travailler avec les banques suffisamment en amont pour pouvoir être prêt ».
Un outil appartenant à « tous les acteurs de la commande publique »
Si un Observatoire existait déjà, Michel Lalande assure qu’avec ce nouvel outil, « on quitte la logique administrative pour rentrer dans une logique politique et professionnelle ». Le représentant de l’état insiste et précise que cet outil, contrairement à l’Observatoire, « n’est pas un outil du préfet, mais celui de tous les acteurs de la commande publique, même les syndicats sont les bienvenus, la porte est ouverte », une première en France.
La composition du Conseil sera annoncée d’ici la mi-septembre prochain.
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