L’animosité envers Huguette Bello a baissé d’un cran cet après-midi lors d’un long et soporifique conseil municipal de Saint-Paul. Au menu de cette assemblée, la désignation des élus au sein des nombreux conseils d’administration et autres organismes extérieurs (Régie des eaux, SEM, SPL Tamarun, CCAS,…).
Le seul coup d’éclat attendu est intervenu en tout début de séance. Comme elle l’avait annoncé hier, l’ancienne maire de Saint-Paul a fortement regretté que cette séance précédant le vote du budget 2014 – qui doit intervenir le 30 avril – n’ait pas donné lieu au débat d’orientation budgétaire. Un minimum respecté dans la plupart des communes de l’île.
« Vous aviez largement le temps de le faire et de définir, pour les Saint-Paulois, les grandes lignes de votre mandature d’après le programme que vous avez vous-même établi. En refusant ce débat, vous confirmez ce qui est apparu durant la campagne : c’est que vous n’avez pas de programme, vous n’avez pas de projet », réitère Huguette Bello après un premier coup de semonce ce mardi 22 avril. « Il aurait été important pour les Saint-Paulois, qui paient les impôts, que ces orientations soient débattues. Mais vous ne voulez pas débattre et ce n’est pas la première fois », assure-t-elle avant de rendre la parole non sans affirmer qu’il faudra compter sur elle et ses colistiers pour siéger et veiller dans l’opposition.
« Pas eu le temps nécessaire »
Sur le fond de cette attaque, Joseph Sinimalé a esquivé, préférant poursuivre l’ordre du jour indigeste de ce conseil de cadrage. A la fin de celui-ci, c’est Yoland Velleyen qui prend ses responsabilités. « Nous sommes là depuis à peine trois semaines. Vous comprendrez bien que, le temps de mettre en place les commissions, les délégations, les services et ainsi de suite, qu’on n’ait pas eu le temps nécessaire pour le faire », fait-il savoir.
A ceci près que dans les autres municipalités, et pour le même délai, les OB ont bien été débattues. L’opposition devra donc attendre les quelques heures précédant la séance limite du 30 avril pour enfin prendre connaissance de son contenu.
A ce titre, ce budget donnera-t-il des indications sur la volonté affichée durant la campagne de faire de la médiathèque un centre d’affaires ? Là encore le 1er adjoint demande du temps. « Nous n’avons pas le droit aujourd’hui, nous, de rentrer dans la polémique puisque nous travaillons sereinement, nous travaillons en équipe, dans la concertation. On prendra les décisions… la bonne décision au moment voulu sur la question de la médiathèque », élude Yoland Velleyen.