Maître Philippe Creissen s’installe dans le sud. « Je viens chasser sur les terres de mes confrères, en matière de droit pénal notamment », indique-t-il avec cette pointe de provocation qu’on lui connaît.
La fameuse et controversée – dans la profession même d’avocat – loi Macron a étendu à la Cour d’appel le champ de la postulation des avocats, jusqu’à récemment limitée au Tribunal de grande instance. En clair, la réforme des professions réglementées ouvre la possibilité pour un avocat d’ouvrir un cabinet secondaire par une simple « déclaration » au barreau auquel il est rattaché, en l’occurrence celui de Saint-Denis pour l’avocat dionysien.
En s’installant à deux pas du tribunal de Saint-Pierre, Me Philippe Creissen saisit l’opportunité, dit-il, de faciliter les rencontres avec ses « nombreux clients sudistes » obligés de « monter » à Saint-Denis.
Cette installation lui offre aussi la possibilité de reprendre les locaux laissés par un autre avocat, Me Dussel,… qui n’est autre que son beau-père. Selon ses affirmations, ce local idéalement situé attisait les convoitises. Pour la petite histoire, il avait été construit en 1972 par celui qui deviendra son beau-père, avant même que le TGI de Saint-Pierre ne s’installe à proximité.
La déclaration de Me Philippe Creissen au barreau de Saint-Denis pour l’ouverture d’un cabinet secondaire a été déposée début août. L’avocat a reçu ses premiers rendez-vous il y a trois semaines dans ses nouveaux locaux saint-pierrois.
