Les travaux du métro léger qui doit relier Port-Louis à Curepipe, dans le centre de l’île, sur 26 km ont commencé ce vendredi. La démolition des habitations sur le tracé du métro s’est opérée dans la douleur.
Les habitants ont résisté, indique la presse mauricienne. Les forces de l’ordre ont été mobilisées afin d’assurer la sécurité sur les sites de démolition. A la résidence Barkly, 14 familles ont finalement assisté à la destruction de leur maison après avoir fait face aux policiers de la Special Mobile Force et de la Special Supportind Unit, munis de boucliers anti-émeutes indique L’Express de Maurice. En revanche la tâche des ouvriers s’est révélée bien plus compliquée du coté de La Butte à Port-Louis.
Evacuation des maisons par les forces de l’ordre
Pris de malaise, une femme a été transportée à l’hôpital. Les familles ont reçu le soutien des habitants du quartier mais aussi d’élus. Ensemble, ils ont bloqué l’avancée des bulldozers. La pression est telle que la Cour Suprême a pris dans l’après-midi « un ordre intérimaire » contre la démolition de la maison. Un sursis jusqu’au lundi 4 septembre 13h30. Les forces de l’ordre dans la confusion refusent d’appliquer l' »ordre intérimaire » et décident manu militari d’évacuer le site avant de se résoudre à obéir aux ordres de la Cour Suprême.
Jeudi, un groupe d’habitants de La Butte avait déposé une demande d’injonction pour contester le projet de Métro Express.
Le coût du projet est officiellement estimé à 18,8 milliards de roupies mauriciennes (460 millions d’euros). Un premier segment doit être opérationnel à partir de septembre 2019 entre Port-Louis et Rose Hill, le deuxième en septembre 2021.