Seulement, il se trouve que la Pteropus niger, endémique à l’île Maurice, est une espèce protégée. Les réactions sont vives localement mais aussi à l’international. Deux scientifiques s’expriment en ce sens sur la page de National Geographic.
Rodrigo Medellín professeur à l’Institut d’Écologie à l’Université du Mexique et Paul Racey, professeur émérite d’histoire naturelle à l’Université d’Aberdeen en Écosse se sont exprimés vivement dans les colonnes du magazine.
« La chauve-souris mauricienne apporte des bénéfices cruciaux à l’écosystème, comme la pollinisation des fleurs et la dispersion des graines endémiques. C’est important afin de restaurer les forêts qui ont été détruites », peut-on lire dans la critique publiée le 11 novembre.
D’après Rodrigo Medellín et Paul Racey, l’espèce était classifiée comme en voie de disparition jusqu’à 2013. Ils doutent sérieusement du chiffre de 90.000 Pteropus niger avancé par le gouvernement mauricien.
Il en va de même pour l’impact réel de la chauve-souris sur les récoltes, que le gouvernement estime à 73% détruits pour les letchis et 42% pour les mangues. D’après les deux professeurs, il faudrait également prendre en compte les oiseaux et les rats dans ce phénomène.