Mathéo, 3 ans et demi, 1m09, est mort dans des conditions horribles. Depuis hier, devant la cour d’assises, personne ne se souvient plus de rien. C’est l’amnésie totale.
Si les faits se sont déroulés dans un contexte social particulièrement dégradé, cela n’explique pas tout et il est indiscutable, au regard des débats de la première journée d’assises hier, que la vie du petit Mathéo aurait pu être épargnée. Et Jean-Charles Artaban est loin d’être le seul responsable !
La maman d’abord, marginale, alcoolique, bien connue de la police et qui répond au président qu’elle n’a pas d’enfants… oubliant au passage ses 3 enfants d’une union précédente et accessoirement le petit Mathéo. Jasmine Tsiaohaty a emmené son petit chez l’accusé au lieu de le déposer à l’école (sans que cela n’inquiète personne…), sachant pourtant que Mathéo était terrorisé par Jean-Charles Artaban, lequel a cru pendant deux ans qu’il était le père de l’enfant…
Le jour où la situation a commencé à dégénérer, Jean-Charles avait prévenu que si Mathéo n’était pas son fils, il allait le tuer… Pourtant Marie Jasmine est restée… Plus tard, elle a assisté sans réagir devant le déferlement de violence contre son fils…. Saisie par la peur dira-t-elle, elle n’est même pas allée chercher du secours… Et quand elle dit à la barre : « J’étais dehors et j’entendais Mathéo crier Mamam, Maman« , les larmes coulent dans l’assistance, pas celles de Marie Jasmine !
Un voisin ensuite est venu à la barre du tribunal, très ému, raconter le nombre de disputes auxquelles il a assisté trop souvent, bruits de verre cassé, insultes, Marie Jasmine qui se moque des performances sexuelles de son amant… Il dénonce un enfant omniprésent la nuit au milieu de la violence. Plusieurs fois, sur plusieurs mois, il se rendra chez les gendarmes tirer la sonnette d’alarme et faire un signalement sur cet enfant en danger… Sans résultats. Même sa lettre au procureur restera sans suite…
Lors du dernier signalement quelques jours avant les faits, on lui dira que la gendarmerie n’est pas le bureau des assistantes sociales. Le mardi suivant à 6h20, après une énième nuit de dispute, les gendarmes ne pourront que constater la présence du petit corps dans le parc à poules, mort, décapité la tête sous le bras, éventré, brûlé en partie et dont certains organes ont été donnés à manger aux chiens enfermés dans la cage….
Le frère de l’accusé qui n’intervient pas, affirmant que Jean-Charles Artaban peut faire « ce qu’il veut avec son zenfant« .
Enfin le père biologique qui, bien qu’ayant constaté des traces de coups sur Mathéo et sachant que son ex compagne est violentée et violée, n’a pas cherché à sauver son petit garçon du calvaire qu’il vivait…
Pourtant le banc des parties civiles est plein. Pas de ceux qui ont protégé Mathéo en tout cas ! Même le père biologique est présent, lui qui n’a reconnu Mathéo qu’après son décès…
Si certains ne se sont pas battus pour défendre Mathéo, ça ne les empêche pas de pointer le bout du nez pour demander des dommages-intérêts… Triste société.
Espérons au moins que leurs sommeils soient agités et que le petit Mathéo viendra de temps en temps hanter leurs nuits. Le pire, c’est que ce n’est même pas certain… Interrogé par le président pour savoir s’il voyait parfois Mathéo dans ses rêves, Jean-Charles Artaban a répondu que non, mais que par contre il voyait « un dragon à deux têtes« …