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Masturbateur compulsif mais conscient, il est demandeur de soins

Le 9 février dernier à Saint-Louis, Mélanie (*) a eu la frayeur de sa vie. Cette accorte adolescente, faisant plus que ses 17 ans, quitte son lycée pour rejoindre la voiture où l’attend son papa, quelques deux cents mètres plus loin. C’est là qu’à sa grande déconvenue, sa route croise celle de Tiburce (**), alerte […]

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 26 juin 2015 à 10H43

Le 9 février dernier à Saint-Louis, Mélanie (*) a eu la frayeur de sa vie. Cette accorte adolescente, faisant plus que ses 17 ans, quitte son lycée pour rejoindre la voiture où l’attend son papa, quelques deux cents mètres plus loin. C’est là qu’à sa grande déconvenue, sa route croise celle de Tiburce (**), alerte quinquagénaire, homme irrésistiblement attiré par les demoiselles à la silhouette avenante.

Tiburce la mate sans vergogne, considère sa chute de reins affriolante et bing ! voilà popaul qui joue les acrobates pendant que son esprit se met en digue-digue de façon irrépressible. L’’intellect battant la campagne, il délire sur cette jeune fille dont le regard n’a fait que croiser le sien, mais ça lui a fichu le feu au tempérament.

Mélanie continue sa route sans plus y penser mais voici qu’elle entend, dans son dos : « Suce à moin, ma donne à ou in monnaie ! » (sic !)

Avouez qu’il y a de quoi surprendre au sortir d’une leçon de chimie. Prenant ses jambes à son cou, la jeune fille rejoint la voiture du papa. Elle raconte tout, le papa alerte les gendarmes qui avertissent la police nationale, plus près des lieux de l’inconvenance. Aussitôt gaulé (hum !), Tiburce ne fait aucune difficulté pour reconnaître les faits et sans jamais une seconde nier sa culpabilité.

Voilà, ça pourrait se résumer à cela.

Sauf… Sauf que l’audience va permettre d’en savoir plus, beaucoup plus, notamment sur le fonctionnement du suivi sanitaire des délinquants sexuels.

Il y a 12 ans, Tiburce avait été poursuivi en justice pour des faits analogues. Comme il n’a jamais attaqué personne, il avait surtout été condamné à des obligations de soins. Car il est mateur, masturbateur et amateur compulsif de jeunes filles. Comme le chanteur Jean-Luc Machin…

A l’audience, Tiburce raconte avec simplicité ce qui semble être pour lui un calvaire. « Oui il est obsédé… Oui il mate les adolescentes… Oui il se masturbe… » Sauf que pour ne pas choquer le grand public, il a pris la sage précaution de faire recoudre ses poches de pantalon. C’est même son avocat, Me Raffi, qui le pousse dans la voie du détail des aveux.

Traitement interrompu par l’administration

Et là, on en apprend de belles sur le fonctionnement des institutions. Suite à ses mésaventures d’il y a 12 ans, un traitement médico-psychologique lui avait bien été administré, qui a été très efficace puisque depuis, et jusqu’au 9 février dernier, la justice n’a plus entendu parler de lui.

C’est alors que son traitement a été interrompu d’office par l’administration. Contre son avis puisqu’il le sentait bien, lui, qu’aux tréfonds de lui-même, le volcan grondait encore et que son Dolomieu personnel allait finir par péter.

Ses demandes réitérées d’un nouveau traitement sont restées lettres mortes : la Sécu et les médecins fonctionnaires ont leurs raisons que le bon sens et la raison ne comprendront jamais !

Alors, pas manqué, ses démons sont revenus à la surface et Mélanie passait par là. La suite, on la connaît.

Lapointe, Doc Gynéco, Nougaro…

Le parquet ne s’est pas acharné sur ce prévenu qui admet son obsession et est en demande réelle de soins.

Me Raffi aurait pu se contenter d’applaudir cette non-réquisition mais ce serait mal connaître notre homme qui a appelé à la rescousse les chansons diffusées à la radio de Bubba et autres Doc Gynéco, autrement corsées qu’une simple demande de plume ; référence aussi aux « Sucettes » de Gall et au « Chat de la voisine » cher à Bobby Lapointe, en passant par Nougaro qui s’en va « toréer sa belle« . Bref, du Raffi de la meilleure eau.

Tiburce a écopé de 3 mois avec sursis car tout de même… Mais sa demande de soins a été entendue et cette fois, la Sécu ne pourra se barrer.

Bref, cet accusé, une fois de plus, une fois de trop, n’aurait jamais dû se trouver devant un tribunal si les services de Santé… mais ne rêvons pas.

Jules Bénard

(*) et (**) : prénoms d’emprunt
 

 

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