Revenir à la rubrique : Outremer

Martinique et Guyane : Collectivité unique mais pas avant 2014

Devant l'insistance du chef de l'Etat de proposer aux populations de Martinique et de Guyane la fusion de leurs collectivités pour 2012, une voix dissonante est venue noircir cette projection. Cette voix vient ni plus ni moins du rapporteur du projet de loi, Christian Cointat.

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 07 avril 2011 à 19H27

En janvier dernier, Marie-Luce Penchard avait fait savoir, sous l’oeil du chef de l’Etat alors en déplacement aux Antilles, que « la forte attente des martiniquais et guyanais exprimée lors du référendum de janvier 2010 a fait que cette évolution se fera de toute façon avant 2014 ».  Aujourd’hui, c’est Christian Cointat, le rapporteur de la loi portant création de la collectivité unique, qui vient jeter le trouble sur ce calendrier.

A la question de la possibilité de voir les deux collectivités mises sur pied avant fin 2012 au plus tard, il répond : « Non, il faudra compter beaucoup plus de temps ». En effet, la fusion des deux assemblées demandera un temps fou. Le conseil général et le conseil régional comptent des milliers d’employés. Il faudra éviter les doublons, préparer les reclassements, et qui sait, peut-être, en pousser beaucoup à la retraite.

Selon Christian Cointat, si la date de 2012 a été avancée, il est possible que dans les faits cela soit difficile. « Avec le délai, les navettes entre les deux assemblées », explique-t-il,  » au mieux la loi pourrait être promulguée en septembre 2011. Mais si vous prenez dix-huit mois, vous dépassez forcément le 31 décembre 2012 qui est la date limite ». A son sens la nouvelle assemblée pourrait être installée au plus tard le 31 mars 2014.

Le projet de loi de la collectivité unique de Martinique et de la Guyane, qui devrait arriver en discussion au Parlement à la mi-mai, pourrait être par ailleurs largement amendé. Ce qui retardera de fait son application. Une réalité qui sonne comme un désaveu pour le Chef de l’Etat et Marie-Luce Penchard qui avaient maintes fois annoncé l’exécution la plus brève de ce nouveau statut voulu par les populations consultées. 

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Une délégation de sénateurs en visite pour deux missions d’étude à La Réunion

Quatre sénateurs multiplient cette semaine les visites de terrain et les rencontres avec les représentants des institutions et collectivités dans le cadre de deux études portant sur l’« Adaptation des moyens d’action de l’État dans les Outremer » et la « coopération et l’intégration régionales des Outremer ». Des propositions de loi sont attendues avant la fin de l’année.

Les Forces vives de Mayotte réclament l’instauration d’un « état d’urgence sécuritaire »

Environ 2.000 Mahorais ont défilé ce mardi dans les rues de Mamoudzou, selon les médias locaux, qui relatent que les forces de l’ordre ont dispersé avec du gaz lacrymogène des manifestants qui tentaient de forcer les portes du palais de justice. Dans un communiqué, le collectif les Forces vives de Mayotte demande « la fin de l’Apartheid réglementaire et juridique appliqué » dans l’île et l’instauration d’un « état d’urgence ». Après deux semaines de blocage, c’est désormais le tissu économique de l’île qui entre en crise.

À Mayotte, la débâcle du service public de l’eau

Dans le cadre d’une plainte au pénal déposée par une quarantaine d’habitants de Mayotte qui dénoncent les risques graves, possiblement mortels, que fait peser sur eux la mauvaise qualité de leur eau au robinet, le cabinet parisien d’avocats Vigo a rassemblé les nombreux rapports rendus publics ces dernières années, et restés, pour la plupart, lettre morte.