Visite au pas de course pour la ministre de la Santé, Marisol Touraine, ce matin dans une école de la Trinité à Saint-Denis. Accompagnée par le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, les deux députées PS, Monique Orphé et Ericka Bareigts, le recteur, Thierry Terret, et la directrice régionale de l’ARS, Chantal de Singly, Marisol Touraine s’est penchée sur le dispositif de lutte anti-vectorielle (LAV) de l’ARS OI à la Réunion.
La LAV a été mise en place après l’épisode de chikungunya en 2006. A cette époque, 38% de la population réunionnaise avait été exposée au virus. Ce dispositif de lutte s’inscrit dans le plan Orsec de la Préfecture.
« En tout, 150 agents travaillent sur la LAV à la Réunion« , explique Olivier Reilhes, responsable de la lutte anti-vectorielle à l’ARS. L’agence est très attentive sur l’éventuel retour de l’épisode chik et travaille au quotidien à l’éradication des gites larvaires. « Depuis 2006, nous avons eu des retours de petits foyers très localisés et nous avons réussi à les contenir grâce au dispositif LAV« , poursuit-il.
En tout, ce sont 70.000 maisons qui sont contrôlées chaque années par les équipes de l’ARS. « 80% des sites de pontes sont liés à l’activité humaine« , rappelle Olivier Reilhes. Un plan « efficace et rapide » qui permet une mobilisation des équipes de l’ARS comprise entre 24 et 48 heures pour pallier à toute nouvelle épidémie.
« Un engagement fort de l’Etat »
Un plan salué par la ministre de la Santé. « C’est un engagement fort de la part de l’Etat et une priorité pour nous qui avons en mémoire l’épisode chikungunya de 2006« , souligne Marisol Touraine. Toujours au coeur de la LAV, Olivier Reilhes a précisé que l’ARS se focalisait actuellement sur une technique visant à stériliser les moustiques. La France est « en pointe » à ce sujet et les premières études sur le terrain devraient débuter à l’horizon 2015.
Un dispositif auquel il faut ajouter le « Plan Ravines » décidé par la Préfecture en 2010. En tout, 300 personnes en contrat aidé sillonnent les 750 tronçons de ravines à la Réunion, soit près de 450 km de sites à nettoyer.
A Saint-Denis, 20 contrats aidés travaillent sur les 104 ravines du chef-lieu. L’occasion pour le maire de Saint-Denis, Gilbert Annette, de renouveler sa demande pour obtenir plus de contrats aidés. « Avant nous avions 50 personnes. Aujourd’hui, l’association GLEM (en charge du nettoyage des ravines de Saint-Denis ndlr) se focalise sur les ravines en site urbanisé et près des écoles« , explique le maire. Ce dernier rappelle les besoins urgents en matière de contrats aidés pour la Réunion.
« J’entends ce besoin de main d’oeuvre. Nous allons voir comment aller au devant. Il s’agit d’un besoin social, mais également d’un besoin de santé« , souligne la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
Prochaine étape pour la ministre, Saint-Joseph où le plan local de santé sera présenté.