Ce jour, s’est tenu le débat public sur la stratégie nationale de santé au Parc des expositions et des congrès de la Nordev, à Saint-Denis. Plusieurs centaines de personnes ont fait le déplacement pour débattre et participer à des ateliers autour de la « prévention », du « parcours » et de la « démocratie sanitaire ».
A la mi-février 2014, 200 forums auront été organisés sur tout le territoire national avec l’objectif premier de mobiliser les citoyens, les professionnels de santé, les élus et partenaires sociaux autour de la préparation de la future loi de 2014.
Un « travailler ensemble » dans le but de refonder en profondeur le système de santé, un système considéré par les instances comme performant mais inéquitable. Voilà la lourde tâche à laquelle doit s’atteler la ministre des Affaires Sociales et de la Santé, Marisol Touraine.
Cet après-midi, la ministre s’est donc livrée au jeu des questions-réponses à l’issue de ce forum, dans une salle comble. Problème d’insécurité, désertification médicale, cigarette électronique, manque de place dans les structures spécialisées, greffe rénale,… La ministre a été interrogée sur des points très divers.
Un renforcement des ARS
Pour Marisol Touraine, la stratégie nationale « devra être adaptée aux spécificités de chaque territoire » et elle s’engage à faire ressortir ces particularités dans sa future loi. La ministre a, par ailleurs, particulièrement apprécié l’investissement citoyen dans ce forum: « Ont été associés habitants, patients et citoyens. C’est une grande satisfaction. La santé, c’est un enjeu de société, de citoyenneté ».
Trois grandes orientations sont annoncées. D’abord, l’idée d’agir bien plus tôt en accordant une place privilégiée à la prévention. Le gouvernement actuel estime que cet outil est négligé depuis des décennies. Promotion de la santé, éducation thérapeutique, dépistage, parcours pour maladies chroniques, prise en charge de l’entourage… La stratégie nationale part de l’idée qu’il faut mobiliser tous les acteurs autour de prises en charges globales.
Deuxième orientation, offrir à tous les patients un égal accès aux soins. Pour cela, les hautes instances préconisent, entre autres, de simplifier la prise en charge de proximité en articulant les interventions des professionnels, services et établissements d’un territoire. Coopération entre professionnels, coordination ville-hôpital, démocratie sanitaire sont les mots-clés de ce défi.
Enfin, la déconcentration et une meilleure articulation entre les opérateurs nationaux, régionaux et les administrations centrales sont envisagées. Il est notamment prévu de réorganiser le premier recours en renforçant, par exemple, les marges de manœuvre des ARS.