C’était le 22 janvier dernier. Marie-Luce Penchard avait alors commandé un rapport à l’ANACT sur les modalités de l’approvisionnement des carburants en Guadeloupe, Guyane et Martinique. Un rapport qui complète un premier document réalisé en mars 2009 par l’Inspection des finances sur la fixation des prix des carburants dans les Dom et un avis rendu en juin 2009 par l’Autorité de la concurrence.
De ce rapport sont nés trois scénarios : une « importation de carburants raffinés en provenance d’Europe« , la « pérennisation du dispositif actuel en l’aménageant pour accroître son efficacité » et des « possibilités d’approvisionnement en carburants aux normes européennes dans l’environnement des Antilles-Guyane« .
Pour peser l’importance de chacun de ces trois scénarios, la ministre s’est entretenue avec des représentants pétroliers, les différents préfets et présidents de Région concernés ainsi que l’intersyndicale de l’entreprise SARA. Des entretiens qui ont conduit Marie-Luce Penchard à maintenir l’outil SARA tout en privilégiant « l’amélioration des conditions d’exploitation » associée à une plus grande implication des principales collectivités locales.
Un constat qui répond en partie à l’attachement des acteurs locaux à la raffinerie puisque les présidents de Région concernés s’étaient réunis au sein de l’Union régionale Antilles-Guyane en faveur de la « préservation de l’outil industriel SARA » le 17 juin dernier précise le communiqué du ministère.