Jusqu’à quand la direction nationale de l’UMP pourra contenir les fortes récriminations des élus UMP de La Réunion, à l’encontre de Nassimah Dindar, également encartée UMP mais réélue à la présidence du Département avec les voix communistes et socialistes?
Selon eux, Jean Simonetti, chargé de mission à l’UMP, avait fixé un ultimatum à la présidente. “i[Elle a jusqu’à la fin du moispour, soit refaire une majorité avec sa famille politique, soit démissionner]i”, rapporte un conseiller général.
“i[Il n’y a jamais eu d’ultimatum vis à vis de Nassimah Dindar, car nous voulons prendre le temps de la reconstruction de l’UMP à La Réunion]i”, assure Marie-Luce Penchard, la secrétaire nationale de l’UMP. Qui, dans le même temps, fait le forcing pour une réconciliation, au moins de façade.
Mardi soir à l’Etang-Salé, Marie-Luce Penchard est allée à nouveau au secours de Nassimah Dindar. i[“Elle a essayé de nous démontrer l’intérêt pour les conseillers généraux UMP de rejoindre la majorité départementale“. ]i
Personne “i[n’y a vu un intérêt]i”. Et pourtant, il y a un double intérêt pour l’UMP. “i[Si au moins trois conseillers généraux UMP acceptent d’entrer au bureau du Conseil général, l’UMP sauve la face. Mais, surtout Paris ne serait pas obligé de l’exclure du parti]i”, ce qui serait une humiliation certaine.
Un scénario et un épilogue que la direction parisienne de l’UMP envisage comme un compromis: le moyen pour les « dissidents » de revenir la tête haute,en leur permettant de montrer qu’il n’ont pas cédé devant Nassimah Dindar, mais un moyen aussi pour la direction parisienne, qui a longtemps protégé la présidente du Conseil général, de lui sauver la tête.
Marie-Luce Penchard, dont les liens d’amitié avec Nassimah Dindar sont de notoriété publique, n’écarte pas totalement cette hypothèse. “i[Si les choses ne peuvent pas aboutir dans les semaines à venir, je pense qu’à ce moment-là, nous en tirerons les conséquences, et nous examinerons avec Mme Dindar sa situation un peu particulière aujourd’hui]i”.
Et Marie-Luce Penchard réaffirme que, pour elle, il n’y a aucun ultimatum.
Plus question donc de date butoir à fin septembre, comme l’avait affirmé Jean Simonetti, légèrement désavoué au passage. Manifestement, Paris a décidé de laisser encore une chance à Nassimah Dindar. Pas sûr que les élus d’Objectif Réunion soient décidés à la lui accorder…
Pour eux, c’est juste reculer pour mieux sauter…