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Marie-Luce Penchard : Le problème de la sur-rémunération des fonctionnaires viendra tôt ou tard sur le tapis

Marie Luce Penchard recevait ce matin la presse pour faire un point sur différents dossiers qui font actuellement l’actualité. Elle a tout d’abord voulu immédiatement mettre un terme à la polémique qui risquait de naître à la suite de la publication hier d’un décret venant instaurer un plafonnement à la défiscalisation du logement social outremer. […]

Ecrit par Pierrot Dupuy – le samedi 21 mai 2011 à 10H13

Marie Luce Penchard recevait ce matin la presse pour faire un point sur différents dossiers qui font actuellement l’actualité.

Elle a tout d’abord voulu immédiatement mettre un terme à la polémique qui risquait de naître à la suite de la publication hier d’un décret venant instaurer un plafonnement à la défiscalisation du logement social outremer. « Il n’est pas question de revenir sur la défiscalisation du logement social« , a-t-elle affirmé. « Nous sommes dans le cadre d’un arbitrage rendu par le président de la République en personne. Cet article de ce décret ne peut être qu’une erreur matérielle. Il sera rapidement corrigé« .

Un autre point a fait débat : la sur-rémunération des fonctionnaires. « C’est quelque chose qui viendra » en discussion tôt ou tard, a déclaré la ministre. Mais selon elle, il est hors de question que ce soit l’Etat qui mette le dossier sur le tapis. « Si des élus souhaitent que ce problème soit posé, qu’ils prennent leurs responsabilités » a-t-elle déclaré, après avoir révélé que lors d’un diner à la Préfecture, des élus lui ont déjà posé le problème. Elle n’a pas souhaité dire de quelle couleur politique ils étaient, mais son sourire en disait long…

Selon elle, s’il est inéluctable que ce problème se pose bientôt car « les élus eux mêmes sont confrontés à ce problème« . Il y a un texte de loi va bientôt sortir qui va obliger les maires à titulariser leurs employés. Et le problème se pose de façon bien plus criante à la Réunion qu’aux Antilles, où la proportion de titulaires est bien plus importante. « Si en application de ce nouveau texte, les collectivités perdent leurs capacités d’investissement, on peut se demander à quoi elles servent…« 

Selon Marie-Luce Penchard, les maires se rendent compte que les mairies « ne peuvent plus jouer le rôle de buvard social« …

Concernant un éventuel prolongement des mesures COSPAR, Marie Luce Penchard a rappelé que l’Etat n’était pas signataire de ces accords, qu’il existait des négociations entre partenaires sociaux, et qu’il leur revenait donc de régler ce problème.

La ministre a également profité de ce point presse pour revenir sur les éventuels changements à apporter au RSA réclamés par Laurent Wauquiez. Pour elle, « le RSA est une avancée par rapport au RMI. Mais on peut aussi dire que tout dispositif peut être amélioré, mais cela ne peut se faire qu’après une évaluation » qui n’existe pas en l’espèce. Elle a conclu en affirmant qu’il ne faut pas « que l’effort de solidarité se transforme en assistanat. Quand il y a des effets pervers, ce devrait être les ultramarins qui devraient dire que ça doit changer« .

Enfin, nous lui avons fait remarquer que les dernières personnalités nommés à des postes de responsabilités concernant l’outremer étaient essentiellement guadeloupéennes et nous lui avons demandé s’il fallait voir là plus qu’une coïncidence avec le fait qu’elle était elle même originaire de cette ile. Cette question a manifestement piqué la ministre au vif, et elle n’a pu cacher un petit agacement. Selon elle, les personnalités qui ont été nommées ne l’ont pas toutes été par elle. Certaines l’ont été par le Président de la République, d’autres par le Premier ministre, etc…

Et concernant plus particulièrement le poste de Délégué interministériel à l’Egalité des chances en remplacement de Patrick Karam, elle nous a révélé avoir souhaité nommer à ce poste un Réunionnais, mais qu’elle « n’en a pas trouvé« . En effet, selon elle, toutes les grosses associations concernant les DOMiens en métropole ont à leur tête des Antillais.

Pour notre part, nous avons bien voulu lui concéder une récente nomination de Réunionnais. Celle de Françoise Vergès comme présidente du Comité pour la mémoire de l’esclavage (CPME). Mais il n’est pas sûr qu’elle ait été bien comprise des Réunionnais, notamment par ceux qui votent UMP…

Mais la politique a ses raisons que la raison ne connait pas…

 

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