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Manuel Valls veut « en finir avec la gauche passéiste »

Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, le Premier ministre, tout juste décoré par François Hollande, s’en est pris très durement aux députés socialistes frondeurs et indirectement, à Martine Aubry, après sa sortie contre le gouvernement. Pour Manuel Valls, « il faut en finir avec la gauche passéiste », « celle qui s’attache à un passé révolu et […]

Ecrit par S.I – le mercredi 22 octobre 2014 à 18H17

Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, le Premier ministre, tout juste décoré par François Hollande, s’en est pris très durement aux députés socialistes frondeurs et indirectement, à Martine Aubry, après sa sortie contre le gouvernement.

Pour Manuel Valls, « il faut en finir avec la gauche passéiste », « celle qui s’attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste et par le souvenir des Trente Glorieuses ». « La seule question qui vaille, c’est comment orienter la modernité pour accélérer l’émancipation des individus ».

Le locataire de Matignon défend une gauche « pragmatique, réformiste et républicaine », mais « qui garde un idéal: l’émancipation de chacun ».

Souvent accusé par de nombreux militants et responsables politiques socialistes et communistes de « trahir » la gauche, Manuel Valls fait remarquer que lui, il « évite l’insulte, la caricature » et pense qu’ils sont « dépassés ».

Il ajoute : « La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d’hier plutôt que de résoudre les problèmes d’aujourd’hui, cette gauche-là se trompe de combat (…) Aux autres, je demande si laisser filer les déficits et augmenter les impôts, c’est une nouveauté? Non. C’est ce qui a été fait systématiquement depuis 40 ans et cela n’a pas marché! ».

Interrogé sur les propos de Martine Aubry sur la politique du gouvernement, Manuel Valls respecte le fait que l’ancienne ministre « participe au débat d’idées », mais, « ne partage pas sa proposition consistant à revenir en arrière et donc à perdre tous les fruits de nos efforts ».

Manuel Valls s’est également dit pour un changement de nom du Parti socialiste, une idée qu’il avait déjà portée en 2007 et en 2011.

 

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