51 contrats aidés. C’est finalement le chiffre que retiendront tous les acteurs de ces événements sociaux de février 2013 dans la ville portuaire. Lors d’un point presse organisé ce mardi, deux adjoints municipaux ont défendu la ligne de conduite de la maison : travailler pour du durable et dans la discrétion.
Le 1er adjoint, Michel Séraphine, met en avant la démarche « partenariale avec les acteurs sociaux qui ont agi en faveur des publics éligibles aux différents dispositifs d’insertion ». A l’issue des manifestations pour l’emploi, un certain nombre de demandeurs s’étaient faits connaître auprès de la collectivité. Laquelle a joué son rôle d’interface avec les représentants syndicaux du patronat, de Pôle Emploi ou de la mission locale.
Un mois plus tard, la mairie fait les comptes. 51 contrats aidés ont pu être budgétisés « de façon exceptionnelle » sur le quota à destination des associations. Pour le coup, c’est « l’Etat qui a reconnu le caractère urgent de la situation », relèvent les représentants de la mairie. « 51, c’est le maximum », rétorque Karl Vefour, coordinateur politique à la mairie. Autre bon point pour la ville, ces contrats sont créés hors enveloppe de celle distribuée au bénéfice de la collectivité sur les 6 premiers mois de l’année.
Rappelons qu’au plus fort de l’événement, 15 contrats avaient été annoncés. Ils seront d’une durée de 6 mois non renouvelables. Tous ont trait à l’embellissement des quartiers de la Rivière des Galets, de la Zac 2 et de la Zup Maloya. Mais la mairie voulait apporter un plus à ces emplois « d’utilité sociale », ainsi mentionnés. Tous les bénéficiaires s’inscriront « dans un parcours de formation où des efforts particuliers seront menés face à l’illettrisme ou encore la fracture numérique » pour ce public. L’objectif, martèlent les adjoints, est bien ici de proposer « un accompagnement d’insertion et non un besoin d’emploi immédiat », précise l’adjoint Henri Hippolyte.
La collectivité ne peut pas tout résoudre
L’adjoint fait parler les chiffres auxquels doit faire face la commune. « En 2002, nous bénéficiions de 1196 contrats. En 2013 de 167 pour le premier semestre », déplore-t-il. Une réalité qui rattrape bien des collectivités. Celle du Port se sent d’ailleurs obligée d’expliquer sa non sollicitation des contrats d’avenir du gouvernement. « Ne faisons pas miroiter aux jeunes que 5.000 emplois d’avenir sont à disposition à la Réunion. Ces contrats soulèvent des contraintes qui font qu’on ne peut pas les mettre aussi facilement en place », fait remarquer l’élu.
Devant les limites de l’intervention publique, la municipalité portoise s’en remet à l’élan citoyen. Un message particulier a été adressé au récent mouvement de l’Union de la jeunesse résistante. « Il ne faut pas laisser croire que c’est la seule collectivité qui puisse résoudre ces problèmes. Ce sont ces initiatives citoyennes qui montrent qu’elles sont actrices de leur propre développement ».