Pas de rencontre avec le recteur de la l’académie de la Réunion. Résultat, les syndicats et collectifs ont déposé une motion sur la question de la scolarisation des élèves handicapés à la Réunion. Déjà saisis du dossier depuis de nombreux mois, les syndicats n’entendent pas relâcher la pression.
« Il y a eu des avancées, mais il reste cependant beaucoup à faire« , explique Patrick Corré, secrétaire départemental de la CGTR Educ’action. Déjà mobilisés en avril dernier, ils ont milité pour qu’aucun enfant handicapé « ne reste au bord du chemin » de la scolarité, mais également pour que le personnel encadrant soit mieux formé pour accueillir les élèves en situation de handicap.
Outre la question de la scolarisation, se pose également celle du personnel encadrant. « Il faut pérenniser et professionnaliser les emplois d’accompagnement des élèves handicapés. C’est un vrai métier qui nécessite un vrai statut et non pas une approche politique d’emplois précaires« , souligne-t-il.
« Il y a nécessité d’agir et mobiliser les énergies (…) pour que l’on puisse offrir à nos enfants le meilleur encadrement et accompagnement possible« , poursuit-il. Selon les syndicats et collectifs, trop d’enfants en situation de handicap se retrouvent encore dans des classes ordinaires, alors qu’ils devraient être pris en charge au sein de structures spécifiques telles que les CLIS ou ULIS (Classes pour l’inclusion scolaire et unités localisées pour l’inclusion scolaire).
Selon les éléments avancés par les représentants syndicaux, entre 400 et 500 enfants ne seraient pas scolarisés dans ce type de classe adaptée. Devant le rectorat, ils ont réclamé, une nouvelle fois, l’ouverture de classes supplémentaires dans l’académie de la Réunion. « Il y a urgence« , conclut Patrick Corré.