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Manifestation du 31 mars : Les revendications

L’appel à manifester contre le projet de loi El Khomri portant sur la réforme du Code du Travail a été largement relayé sur notre île. Deux manifestations sont prévues à Saint-Denis et à Saint-Pierre.

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 31 mars 2016 à 01H12
De nombreux syndicats ont relayé l’appel à manifester lancé au niveau national. Les inquiétudes vont grandissant et les participants appellent travailleurs du privé, mais également du public, chômeurs, retraités, demandeurs d’emplois et étudiants à manifester.
 
« Défaite des droits collectifs »

 
Pour l’Union Syndicale Solidaires, ce projet de loi est une attaque sans précédent contre les salariés. Il va accroître leur flexibilité et leur précarité. Liquidation des 35 heures, travail jusqu’à 12 heures par jour, licenciements collectifs ou individuels, heures supplémentaires mal payées, défaite des droits collectifs : autant de points d’inquiétudes partagés par beaucoup de syndicats.
 
La CGTR Métallurgie appelle aussi les salariés de la branche automobile à se mettre en grève. En cause, la hiérarchie des normes, l’attaque de la durée du travail et des organisations syndicales dans leur capacité à négocier des accords ainsi que les licenciements économiques et le chantage à l’emploi.
 
Durée du travail, rémunérations, licenciements
 
FO Fonction publique de La Réunion appelle quant à lui tous les agents des trois fonctions publiques à la grève et à la manifestation.  Pour Force ouvrière, les agents des services publics sont aussi concernés par le projet de loi travail. Elle représente la baisse du coût du travail, la fin des statuts nationaux, l’accord d’entreprise qui devient le droit commun (durée du travail, rémunérations, licenciements). FO Fonction publique dénonce un recul historique dans la relation entre les salariés et les patrons et une remise en cause des normes et réglementations.

« Plus de cent-vingt ans de luttes, de combats, d’actions syndicales ont permis de construire des garanties collectives pour les salarié-es. L’histoire sociale et syndicale de notre pays, c’est l’histoire du progrès social contre le capitalisme, contre les privilèges du pouvoir de l’argent ».

La fin de la hiérarchie des normes

« Le texte porté par le gouvernement reprend toutes les revendications patronales et libérales. La colonne vertébrale de ce texte, c’est la fin de la hiérarchie des normes et du principe de faveur, la dérogation permanente qui conduit à remettre en cause, par exemple, les 35 h et, au-delà, la durée légale du travail  » dénonce encore une fois FO Fonction publique.
 
Le Sduclias et le SNUTER Fsu dénonce quant à lui des abus et le non respect des droits. « Fini le dialogue social, privatisation des services, paupérisation des salariés. Les fonctionnaires n’auront plus aucun droit et ce sera la fin des concours et des titularisations » prédit le syndicat.

Faire tomber des acquis durement obtenus

Des partis politiques se sont aussi positionnés. Le PCR soutient également les manifestants, estimant qu’ « il est en effet inimaginable d’envisager faciliter les licenciements dans un pays où le taux de chômage est de près de 30 %, trois fois plus qu’en France (métropole, ndlr). C’est faire tomber des acquis durement obtenus, et cela au moment où nous commémorons le 70e anniversaire de l’abolition du régime colonial. De plus, dans une île où l’État estime que le coût de la vie est plus élevé qu’en France, toute diminution des revenus des travailleurs provoquera encore de nombreux drames ».

La fin des 35 heures
 
L’Intersyndicale FO, CGTR, FSU, Solidaires, Unef  dénonce la casse des garanties collectives, le recrutement sur CDD permanents, la fin des 35 heures, la flexibilisation du temps de travail, la sous-rémunération des heures supplémentaires, la baisse des salaires par accord d’entreprise, le contournement des syndicats et des conventions collectives ou encore le licenciement facilité.

 

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