Un blocage partiel des entrées de ville du Port a avorté ce matin. Un groupe de jeunes sans emplois avait programmé d’effectuer un barrage filtrant aux ronds-points Rose des vents et des Danseuses, deux des quatre entrées de la cité portuaire.
« On a voulu faire les choses correctement en prévenant les autorités de notre action », explique Kiraan Soomaroo, le porte-parole de ces sans-emplois des quartiers.
Les policiers ont ce matin prévenu tout rassemblement et blocage en contrôlant les jeunes dans la rue. Néanmoins, les demandes de rencontre avec les élus restent d’actualité pour cette frange de la population portoise qui réclame du travail « en priorité pour les jeunes portois dans leur ville ». Rien à voir donc avec une quelconque fin de contrats aidés. C’est plus dans le privé que ces derniers, qui affichent leur volonté de s’en sortir, attendent un début de solution.
« On le sait que la mairie ne peut pas donner du travail à tout le monde », admet leur porte-parole. Julien, un autre sans-emploi titulaire d’un BEP comptabilité, en veut au maire de ne pas accepter les demandes de rendez-vous, le tout accompagné de ce qu’il qualifie d’intimidations des vigiles postés à l’Hôtel de ville. A 33 ans, il est sans activité depuis deux ans.
« On n’a rien. On a pourtant des diplômes », poursuit-il. Pour Kiraan Soomaroo, les jeunes portois sont « trop ciblés, stigmatisés » lors des ouvertures de postes dans leur propre ville.
Une motion a été donnée en mairie hier. Un autre courrier, qui devait être adressé aujourd’hui si la manifestation sur la voie publique avait eu lieu, sera finalement donnée dans la journée. Son porte-parole sollicite vivement « le président de Région, la présidente du Conseil général et le président de la Chambre de commerce pour une table ronde ».