Une quarantaine de militaires déployés dans les districts de Manja et de Sakaraha, dans le sud-ouest de Madagascar, dans le cadre d’une opération anti-dahalo (voleurs de zébus), auraient exécuté de sang froid quatorze villageois dimanche et lundi, provoquant une énorme tension dans le secteur, au point que l’on évoque une menace de rébellion et un risque d’affrontements entre militaires et gendarmes, selon le journal [L’Express de Madagascar]urlblank:http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/operation-fahalemana-les-forces-armees-accusees-dexecutions-sommaires-42153/ .
Selon des témoignages recueillis par le journal, recoupés auprès de la gendarmerie, le peloton armé qui était arrivé dans la commune rurale d’Ankiliabo à bord de deux camions et d’un 4×4, aurait rassemblé une quinzaine de personnes, membres du comité d’autodéfense du village soupçonnés d’être les fournisseurs en armes des voleurs de zébus, et les aurait roués de coups. Deux d’entre eux ont dû être hospitalisés.
Puis, treize autres ont été traînés à un kilomètre en dehors du village et auraient été fusillés. Selon le journal, « un mort et un blessé, frappé de projectiles dans le ventre sont d’ailleurs répertoriés. Le dernier a été évacué sur Toliara. Le sort des onze autres qui étaient à leurs côtés serait par ailleurs incertain« .
Ces exactions ont provoqué une véritable onde de choc au sein de la population, au point que l’on parle de risques de rébellion. Par ailleurs, « une atmosphère de guerre froide s’est installée entre les militaires et la gendarmerie à Sakaraha« , selon L’Express de Madagascar.