Quelque 4.000 fonctionnaires « fantômes » ont dernièrement été dénombrés au sein de quatre ministères, en un peu plus d’un mois de recensement des fonctionnaires réellement en poste dans la Grande Ile. Le Programme de renforcement de l’efficacité de l’administration (PREA) bénéficie d’un financement de 16 millions de dollars alloués par l’Union européenne.
Le recensement biométrique à Madagascar avec relevés d’empreintes digitales, et associé au recensement physique, permet ainsi notamment de comptabiliser précisément le nombre de fonctionnaires en activité. Le traitement de ces derniers sera ainsi supprimé dès le mois de juin prochain.
Pour rappel, environ 10.000 fonctionnaires malgaches seraient considérés par l’administration comme « fantômes ». Ces fonctionnaires « fantômes » qui ne travaillent plus dans les ministères continueraient toutefois à percevoir leur salaire à taux plein et parmi eux sont même dénombrées des personnes décédées, dont les proches n’ont pas déclaré leur décès aux autorités compétentes.
Ce sont ainsi plus de 300.000 millions d’ariarys* par mois qui sont dépensés depuis 2009 par le Trésor public pour des charges salariales qui n’ont pas lieu d’exister.
La fonction publique comptabilisait quelque 124.000 fonctionnaires répertoriés en 2006 et près de 165.000 aujourd’hui.
* Un euro équivaut environ à 3.496 ariarys