Une deuxième confrontation a eu lieu jeudi 29 septembre, Soamahamanina, à 70 kilomètres de la capitale d’Antananarivo, entre les forces de l’ordre et des manifestants opposés à l’exploitation aurifère par l’entreprise chinoise Juixing Mines. L’incident relayé par l’ensemble des médias de Madagascar s’est soldé par dix blessés. L’express de Madagascar a dénombré six blessés du côté des civils et cinq dans le camp de la gendarmerie nationale.
Des blessures à la tête ou au visage, causées par des jets ou des éclats de projectiles constate L’express de Madagascar à l’issue d' »une rixe brève mais féroce ». Deux jeunes porteurs de banderoles ont également été appréhendés.
Les habitants ont occupé l’artère principale de la commune rurale sur la route nationale numéro 1 pour réclamer la libération de leurs deux leaders, arrêtés la semaine dernière à l’issue d’un premier affrontement. La confrontation a eu lieu après que les forces de l’ordre ont voulu dégager la route bloquée par les manifestants pour laisser passer les véhicules qui l’empruntaient.
« N’ayant pas eu une bonne appréciation de la situation, vraisemblablement, la dizaine d’éléments qui ont usé de matraques et boucliers afin de se frayer un chemin dans la foule dense, se sont retrouvés en plein milieu de plusieurs dizaines de manifestants survoltés qui ont rendu les coups. Submergés par le nombre des villageois, les quelque gendarmes désemparés ont lancé des gaz lacrymogènes pour s’extirper de l’étau. Ceux qui sont restés à l’arrière leur ont prêté main forte par des jets de grenades asphyxiantes. Les manifestants ayant répliqué par une pluie de briques et de pierres » relate L’express de Madagascar.