Interpellée depuis quelques mois par les structures de la petite enfance à La Réunion, la députée de la 6ème circonscription, Monique Orphé, est inquiète pour ces dernières, confrontées depuis plusieurs mois voire plusieurs années à de graves difficultés financières.
Pour la parlementaire, c’est le « désengagement » du conseil général en 2013 qui a mis ces structures, au nombre de 258 à La Réunion, dont 156 micro-crèches, dans de graves difficultés financières. « Depuis 2012, le Département s’est désengagé et a mis en place le chèque marmaille sans faire pour autant une étude d’impact. La mise en place de la Prestation de service unique (PSU), couplée au désengagement du conseil général, fait aujourd’hui qu’environ 200 de ces structures sont déficitaires, et peuvent mettre la clé sous la porte dès l’année prochaine », déplore Monique Orphé.
Deux millions d’euros de déficit
Monique Orphé a pourtant interpellé le directeur de la CAF Réunion, qui a pris un engagement « verbal » pour combler les deux millions de déficit, mais comme elle l’explique, « nous sommes déjà au mois de décembre…Il y a urgence à agir ! ». « C’est la raison pour laquelle j’ai rencontré le président de la Fédération départementale de la petite enfance (James Nagès, ndlr) pour voir comment, dès l’année prochaine, assurer la pérennité de ces structures ».
La députée compte également demander un rendez-vous fin janvier à la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) mais aussi avec la secrétaire d’Etat à la Famille, Laurence Rossignol, pour les alerter sur la situation de ces structures. En jeu : leur pérennité mais aussi et surtout l’emploi, environ 1.800 à l’échelle de La Réunion.
Pour combler ces déficits, la parlementaire propose trois pistes de réflexions. La première, « c’est que le fonds qui a été créé au niveau de la Caisse d’allocations familiales pour financer le déficit de ces structures continue à exister ». Le deuxième combat à mener selon elle est de « s’assurer du financement des anciennes places en crèches ». Enfin, Monique Orphé demande à ce que le PSU ne soit pas étendu aux micro-crèches en 2017, une mesure « qui risque de peser sur les emplois » estime-t-elle.