Le parquet de Saint-Denis a décidé de faire appel de la décision du juge d’instruction, Flavien Noailles, dans le cadre de l’affaire de lynchage de deux automobilistes dans le quartier du Chaudron, dans la nuit de samedi à dimanche, à la suite d’un accident de la circulation impliquant un de leurs camarades, remettant en liberté les agresseurs, sous contrôle judiciaire, sans être passés devant le juge des liberté et de la détention.
Six des jeunes ont été mis en examen pour violences aggravées entrainant plus de huit jours d’ITT (Interruption totale de travail), mercredi dernier, et directement mis sous contrôle judiciaire, sauf qu’ils ne sont pas passés devant le JLD (juge des libertés et de la détention). Cinq des agresseurs ont été placés sous contrôle judiciaire, un n’est pas sous le coup d’un contrôle judiciaire et le dernier a été placé sous le statut de témoin assisté. Tout le monde est ressorti libre.
« Une décision surprenante » pour le journal, d’autant que les jeunes étaient défavorablement connus des services de police, deux sont en situation « de récidive de récidive (…) donc ne sont pas accessibles à des peines de sursis« , deux autres sont en situation de récidive simple et deux des agresseurs ont déjà été condamnés dans d’autres faits affaires. Le profil des jeunes agresseurs aurait pu faire pencher le JLD vers une mise en détention provisoire des accusés.
Le parquet de Saint-Denis voulait que les agresseurs passent en comparution immédiate, mais le substitut du procureur, François-Marie Cornu a opté pour l’information judiciaire car un huitième homme est toujours recherché. « En comparution immédiate, ils auraient eu de fortes chances d’être écroués« .
L’appel du parquet sera examiné par la chambre d’instruction dans quinze jours.