Les députés planchent depuis hier sur le projet de loi sur la régulation économique Outre-mer destiné à lutter contre la vie chère.
Le ministre des Outremers, Victorin Lurel, a marqué sa volonté de changer fondamentalement la donne sur ce sujet brûlant. « Nous avons choisi d’agir en installant une dose, et une belle dose de concurrence, dans ces économies, qui pour des raisons historiques, et disons-le aussi politiques, se sont construits plutôt autour de monopoles ou d’oligopoles (…) », a-t-il argumenté.
Et Victorin Lurel de définir la méthode employée pour faire baisser les prix à court et moyen terme. « Nous avons fait le choix d’une méthode plus souple, plus efficace, qui permettra de peser sur les prix d’un grand nombre de produits, plus d’une centaine dans mon esprit« , a-t-il souligné pour expliquer la politique volontariste du gouvernement.
Le texte va notamment instaurer un bouclier qualité-prix qui permettra de réguler les marchés de gros. Parmi les nouveaux outils de régulation envisagés, « l’injonction structurelle » donnera à l’Autorité de la concurrence un nouveau rôle réglementaire de premier plan.
« Seule une injonction structurelle opérante (…) peut permettre de combattre les comportements conduisant à des prix abusifs« , a mis en exergue le ministre. « C’est le choix de l’audace et de la nouveauté« , a-t-il conclu. La députée socialiste et rapporteur PS du projet de loi, Ericka Bareigts, évoque un « texte fondateur pour les outremers« .