Cela fait déjà une dizaine de jours que le Quotidien n’est plus disponible dans les kiosques et boutiques du département. En cause, une demande de revalorisation des salaires et des négociations problématiques qui ont mené à l’enlisement du conflit et qui interpelle désormais la majeure partie de la classe parlementaire locale.
Après la visite d’Huguette Bello ce mardi auprès des grévistes, ce sont les député-maires de Saint-Benoit et Saint-Joseph, respectivement Jean-Claude Fruteau et Patrick Lebreton, qui sont montés au créneau. S’ils « déplorent le préjudice causé, depuis près de deux semaines, aux lecteurs réunionnais« , les deux parlementaires estiment « impératif que de vraies négociations soient aujourd’hui menées« .
Les députés socialistes interpellent le préfet
Pour ce faire, les deux élus n’ont pas manqué d’interpeller le préfet de la Réunion Gérard Lalande en lui adressant un courrier. Le but, qu’il joue pleinement son rôle de représentant de l’Etat et de médiateur dans ce conflit « bien qu’il s’agisse d’un conflit d’ordre privé entre des salariés et leur employeurs » déclarent les députés socialistes. « Lorsqu’un journal est menacé, c’est la Démocratie qui souffre » poursuivent-ils. Patrick Lebreton et Jean-Claude Fruteau évoquant à travers la non-parution prolongée de ce journal une « atteinte au droit et à l’information des citoyens« .
En déplacement à l’Assemblée nationale aujourd’hui, les parlementaires ne manqueront pas d’interpeller le gouvernement dans le cadre d’une question écrite. Quant aux grévistes, ils devraient être reçus en délégation à la Préfecture ce mercredi matin.