Si jusqu’ici Lo Fer avait une image de groupement désorganisé et en désaccord, c’est maintenant d’une seule voix que les représentants des TPE et PME de l’île espèrent se faire entendre. Artisans, commerçants, ambulancier, terrassiers, transporteurs et travailleurs du BTP, soit huit syndicats, sont regroupés dans cette fédération.
Faire contre-poids à « La Réunion Économique »
L’objectif de Lo Fer est de faire contre-poids à La Réunion Économique « qui dit parler au nom des entreprises réunionnaises alors qu’elle ne favorise que deux grands groupes alimentaires » indique le président de la fédération, Joël Mongin. « Nous voulons être le contre-pouvoir de Réunion Économique qui ne parle qu’au nom des multinationales ».
Deux grands groupes « tiennent en laisse les commerces de proximité »
Lo Fer ne veut plus récolter « les miettes » lorsqu’il s’agit de se positionner sur des enjeux tels que la Lodeom « qui ne favorise que l’industrie et les entreprises des énergies renouvelables », regrette Ibrahim Patel, président de la Fedaction. Ce dernier montre par ailleurs du doigt les deux grands groupes de l’agro-alimentaire, Vindémia et Caillé, et souhaite que soit mise en place une centrale d’achat et non une coopérative pour le ravitaillement des petits commerces, « ce qui contribuerait à la baisse des prix ».
« L’économie doit être au cœur de la pyramide inversée »
Johny Arnachellum, secrétaire général de Lo Fer, attend de signer un avenant concernant le protocole Novelli pour que les entreprises en difficulté à cause de la crise puissent solder leurs dettes sociales non pas l’année prochaine, mais en 2011 : « Nous attendons que le ministre du budget apporte son arbitrage pour signer le protocole ». La délégation a conclu sa conférence de presse en insistant sur ce slogan : « L’économie doit être au cœur de la pyramide inversée », notamment lorsqu’il s’agit de l’attribution des marchés publics, car Lo Fer rappelle que l’économie réunionnaise : « c’est 80% de petites entreprises ».