Le 30 mai dernier, le CNOSF (Comité national olympique et sportif français) recommandait la tenue d’une nouvelle assemblée générale en vue de « pourvoir à nouveau aux postes de membres du comité directeur de la ligue« . En clair, le CNOSF remettait en cause l’élection d’Yves Ethève à la tête de la Ligue réunionnaise de football (LRF). Mais depuis cette décision, établie sur la base d’une conciliation, la LRF n’a pas tenu de nouvelles élections.
Conséquence, les opposants d’Yves Ethève, les membres de la liste une « Equipe au service du foot péi (ESFP) » ont décidé de déposer une assignation au tribunal de grande instance de Saint-Denis, le 4 octobre dernier, en vue de faire annuler cette élection jugée litigieuse à leurs yeux.
« Face au refus du Président de la Ligue de reconnaître et d’appliquer les prescriptions du Comité National Olympique et Sportif Français du 29 Mai 2013, qui propose à la Ligue Réunionnaise de Football de convoquer, dans les meilleurs délais et conformément à ses statuts, une nouvelle Assemblée Générale, aux fins de pourvoir à nouveau aux postes du Comité Directeur de la Ligue; l’ E.S.F.P. n’avait pas d’autre alternative que de se tourner vers le Tribunal de Grande Instance pour régler ce conflit« , expliquent les membres d’une Equipe au service du foot péi.
L’occasion pour eux d’ajouter que le président Yves Ethève ne respecte pas les propres statuts de la Ligue. « Selon l’Article 1, La LRF « respecte les règles déontologiques du sport établies par le Comité National Olympique et Sportif Français »« , soulignent-ils.
Les opposants d’Ethève en profitent pour souligner les « graves dysfonctionnements » rencontrés au sein de la LRF. « L’ESFP est également une force de propositions face aux profondes difficultés qui secouent le football réunionnais : désaffection des stades, difficultés économiques des clubs, recrudescence des actes d’incivilité… etc. Des solutions existent en termes de formation et de respect des arbitres, d’harmonisation des championnats et des coupes, d’adaptation du calendrier scolaire pour une réelle politique de l’élite, de formation des jeunes et de structures parallèles« , poursuivent-ils.
Avec cette assignation, les opposants retournent sur le terrain judiciaire pour la seconde fois. En marge de cette nouvelle procédure devant les tribunaux, les membres de l’ESFP rappellent que la plainte contre X pour « falsification du procès verbal d’élection » suit toujours son cours.